Niamey, 11 Oct (ANP)-Le Gouverneur de la Région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou qu’accompagnent le Procureur de République, les membres du Conseil Régional de Sécurité, et la cheffe de la division protection des mineurs et des femmes, a procédé, ce vendredi 11 octobre 2024 sur le site de Sorey, localité des environs de Niamey, à l’incinération de 915 tonnes de produits pharmaceutiques et plus de 51.000 articles chichas.
C’est pour protéger la santé des populations et surtout la santé mentale de la jeunesse que les autorités compétentes ont procédé à la destruction de ces produits.
Précisons que les 915 tonnes de produits pharmaceutiques et de chicha ont été saisis lors de plusieurs contrôles des différentes unités de la Douane de Niamey courant toute l’année 2024.
S’agissant des articles Chicha, la saisie a été faite lors des opérations de terrain organisées par la Police Nationale dans le cadre de l’arrêté du Gouverneur de la Région de Niamey signé le 24 juillet 2024, portant interdiction de la consommation de la chicha dans la ville de Niamey et destruction des produits et appareils saisis.
A cette occasion, le Gouverneur de la Région de Niamey a tenu à adresser aux Forces de Défense et Sécurité (FDS) ses salutations et les encouragements du Président du CNSP, Chef de l’Etat qui suit de près toutes les actions qui concourent à la sécurisation des populations et surtout à l’amélioration de leur santé.
« Cette action, autant que la lutte contre la mendicité, s’inscrira dans la durée. Il s’agit pour nous de respecter ces deux voies qui sont les nôtres, assurer les populations et protéger leur santé physique et mentale », a fait savoir le premier responsable de la région de Niamey.
Pour le Gouverneur Assoumane Abdou, « il faut que chacun trouve ses moyens de subsistance dans la dignité, car ils ne peuvent plus tolérer que des commerçants, des simples citoyens commandent des produits illicites surtout lorsqu’il s’agit des produits pharmaceutiques pour introduire dans le pays et les vendre à la population ».
« Quant à la consommation de chicha, au début s’était un effet de mode, parce que les gens voient un peu partout ça se fait, mais c’est contrôlé, lorsqu’en consommant vous n’avez pas de produit illicite, ça peut être assimilé à la cigarette, mais lorsque vous y ajoutez ce qui est illicite, ça peut devenir un délit », a-t-il-précisé.
Il a enfin demandé aux uns et aux autres de prendre conscience que la recherche de l’amélioration de la santé de nos populations est le travail de tous, et que chacun doit s’y impliquer.
Prenant la parole à cette occasion, le Procureur de la République Ousmane Beido, a déclaré qu’ils sont en train de faire « le plaidoyer pour que les autorités compétentes renforcent les dispositifs législatifs pour qu’au-delà des saisies et destructions, que les gens qui tiennent tête puissent être isolés un moment ».
« Et en ce qui concerne la destruction, elle sera prise en charge dorénavant par le contrevenant, car ils ont apporté des produits en violation avec la réglementation », a averti le Procureur qui a, enfin, félicité les services de la Douane pour cette importante saisie et la direction de la protection des mineurs et des femmes qui a non seulement déployé des efforts énormes pour faire la saisie de la chicha, mais également beaucoup de séances de sensibilisation à l’endroit des jeunes.
Le Directeur régional de la Douane Niamey- Tillabéri, le Colonel Ali Hamani a, pour sa part, expliqué le processus ayant conduit à la saisie de cette importante quantité de produits pharmaceutiques.
Selon le Colonel Ali Hamani « ces saisies ont été opérées à la suite, premièrement, des produits qui sont importés sans autorisation du ministère en charge de la santé, deuxièmement des produits qui sont contrefaits, et dernièrement des produits qui ont l’autorisation d’importation, mais dont leur date est arrivée à péremption ».
« C’est au fur et à mesure que les produits sont saisis qu’on les stocke et une procédure judiciaire est engagée pour avoir l’autorisation de destruction », a fait savoir le Directeur Régional de la Douane.
Il a, enfin, annoncé que, « c’est essentiellement le travail de la Brigade d’Intervention et de Recherche », et a saisi l’occasion pour saluer « le travail acharné des agents des opérations de terrain, pour cette vigilance » tout en les encourageant à « continuer dans ce sens ».
La Cheffe de division protection des mineurs et des femmes, la commissaire principale Zouéra Hassan Haousseyzé, a, quant à elle, annoncé « qu’ils vont appliquer l’arrêté du Gouverneur dans tous ses sens ».
« Aussi, les opérations de terrain vont continuer pour lutter contre la délinquance juvénile et spécifiquement la lutte contre la consommation des produits stupéfiants, surtout de la chicha vu le danger et toutes les conséquences néfastes que cela engendre sur la jeunesse nigérienne », a précisé la Commissaire Principale Zouéra.
« Ainsi, des sanctions plus dures vont être prises telles que les procédures pénales, nous allons dorénavant commencer à faire des procédures pour mise en danger de la vie de tous, car nous avons toujours décrié que ce produit est dangereux pour la santé de l’être humain, pas donc tolérable dans notre société », a-t-elle également averti.
« Dans ce même arrêté, il a été dit que sa consommation n’est plus tolérable, bien évidemment que sa vente, donc son entrée, n’est plus tolérable dans le pays », a conclu la commissaire principale.
ADA/AS/ANP 042 octobre 2024