Niamey, le 19 sept (ANP)-Le mercredi 18 septembre s’est tenu à Niamey l’ouverture de la réunion régionale sur la mise en œuvre du programme sur des évidences et le partage de connaissances pour une mise à l’échelle des interventions à haut impact dans le bassin du Lac Tchad.Organisée par le fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec le gouvernement du Niger, par l’entremise du ministère de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes , l’ouverture de la rencontre qui réunit les représentants du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad, a été placée sous les auspices du ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Mainassara, assurant l’intérim du ministre de l’Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes.La cérémonie a eu lieu en présence de la représentante résidente du système des Nations Unies au Niger ainsi que ses collègues du Cameroun, du Nigeria et du Tchad et le directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UNFPA. La région du Lac Tchad est confrontée à un problème sécuritaire né des activités du groupe terroriste Boko Haram, créant ainsi une crise humanitaire qui affecte environ 12 millions de personnes des régions du pourtour du lac au Cameroun, au Nigeria, au Niger et au Tchad. Face à cette crise le Niger et le Tchad, appuyés par le Royaume du Danemark ont mis en œuvre un programme d’aide aux populations notamment les femmes, les filles et les jeunes.L’objectif étant d’envisager son élargissement aux deux autres pays pour une plus grande efficacité. Le ministre de l’Action humanitaire par intérim qui s’est réjoui du choix du Niger pour abriter la rencontre, a souligné que ‘’ la crise humanitaire qui sévit dans cette zone est l’une des plus graves avec plus de 10 millions de personnes affectées ayant un besoin urgent d’assistance et de protection’’.« Les statistiques sur les mouvements humains dénombrent plus de 260.000 déplacés dans la région de Diffa dont plus de 119.500 réfugiés et plus de 105.000 déplacés internes. Depuis 2015, des milliers de personnes vivent des situations de choc, surmontent des situations de crises successives » a dit le ministre, soulignant qu’il est convaincu que la situation est aussi similaire du côté des trois autres pays frappés par la crise sécuritaire.Dr Idi Illiassou Mainassara a noté que les femmes et les filles sont victimes des violences multiples et plus spécialement des violences sexuelles affectant de facto leurs droits humains fondamentaux et leur accès au paquet de services minimum de base.« Un nexus humanitaire développement est plus qu’une nécessité pour la résilience des communautés et demeure une priorité des gouvernements des pays concernés face à la situation d’accès limité à l’éducation, à la santé, à l’emploi mais aussi aux défis de la dégradation de l’environnement, liée au changement climatique ainsi que la croissance démographique auxquels est venu s’ajouter le déplacement des populations » a-t-il soulignéLe lac Tchad a, en effet, perdu 90% de sa superficie au cours des 50 dernières années tandis qu’à la même période la population dans ledit bassin s’est multipliée par dix. Il y a un besoin immense de l’action humanitaire dans le contexte qu’a décrit le ministre.Toutefois précise-t-il pour être efficace et durable, l’action humanitaire doit être axée dans une programmation concertée, plus cohérente et en phase avec le contexte humanitaire-développement.Pour le ministre, ce projet mis en œuvre par l’UNFPA, financé par le Royaume de Danemark sur la résilience des communautés, particulièrement celle des femmes et des filles, au Niger et au Tchad est une des réponses multisectorielles du nexus humanitaire et du développement. Le projet a enregistré des résultats appréciables dans divers secteurs et les bonnes pratiques en seront partagées avec les acteurs des deux autres pays et donc être mis à l’échelle dans les quatre pays. IZN/MHM/ANP 090 septembre 2019