Niamey, 09 Août (ANP)- Les autorités militaires du Niger ont dénoncé, ce mercredi 09 Août 2023, les forces françaises pour avoir violé, le même jour, son espace aérien avant attaquer une position de la garde nationale où elles ont libéré 16 chefs terroristes dans le but de mener des attaques contre des positions militaires dans la zone des trois frontières (partagée entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali).
Cette dénonciation est rendue publique dans le communiqué N°25 du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), instance dirigeante du Niger.
« Le conseil national pour la sauvegarde de la patrie tient à informer l’opinion publique et internationale des événements d’une extrême gravité qui sont en cours au Niger du fait du comportement des forces françaises sur notre territoire et de leurs complices », rapporte le communiqué qui précise que « ce jour 9 Août 2023, aux environs de 6h 30 minutes le matin, la position de la garde nationale du Niger de Bourkou Bourkou, 30 kilomètres du site aurifère de Samira, a fait l’objet d’une attaque ».
Jusqu’à tard dans l’après-midi de ce mercredi, l’ANP n’a pas le bilan de cette attaque.
Selon le communiqué, à travers « une communication directe avec les partenaires occidentaux, le comportement des forces françaises a été fustigé pour avoir d’une façon unilatérale libéré des éléments terroristes prisonniers ».
Parlant de ces terroristes, le communiqué du CNSP informe que « ces derniers ont été regroupés dans une vallée du village de Fitili, 28 kilomètres nord-ouest de Yatakala, où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer des positions militaires dans la zone des trois (3) frontières ».
« Ces chefs d’éléments terroristes libérés, au nombre de 16, ont été appréhendés dans trois (3) opérations, dont deux (2) en territoire nigérien » et une autre « en territoire malien », note le communiqué.
« Toujours dans leur volonté manifeste de déstabilisation, ces forces françaises ont fait décoller ce jour, 09 Août 2023, un avion militaire de type A400 M de N’Djamena (Tchad) à 6 h 01 mn locales. Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace de 6h39 mn à 11 h 15 mn locales », font savoir les autorités militaires nigériennes.
Selon elles, ces actes ci-dessus énumérés, les « confortent dans notre analyse de la situation, mais au-delà, depuis la prise du pouvoir par le CNSP et dans le souci d’une nouvelle approche sécuritaire, nous assistons à un véritable plan de déstabilisation de notre pays ».
« Ce désordre sécuritaire, planifié par les forces françaises, comme ce fut le cas au Mali et au Burkina Faso, a pour but de discréditer le CNSP et créer une rupture avec le peuple qui le soutient dans son action » et de « créer un sentiment d’insécurité généralisé », soutiennent les nouvelles autorités nigériennes.
Par ailleurs, indique le même communiqué, « en tout état de cause, le CNSP et les forces de défense et de sécurité rassurent le peuple nigérien quant à leur détermination à assurer la sécurité des personnes et des biens et de défendre l’intégrité du territoire ».
MSB/AS/ANP 067 Août 2023
