Niamey, 11 juillet(ANP)- Le taux de pénétration des services de téléphonie au Niger est passé de 45,54% à 47,92% , a selon le rapport d’activités de l’année 2018 de l’ARCEP rendu public par la Présidente du Conseil d’Administration de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste, Mme Bety Aichatou Habibou Oumani. Le rapport souligne les principales avancées enregistrées en 2018. « De manière spécifique, le secteur des communications électroniques a connu une progression significative grâce au déploiement des infrastructures des réseaux réalisés par les opérateurs. En outre on note un chiffre d’affaire de 237, 380 milliards de franc CFA réalisé par les opérateurs contre 232, 096 francs milliards de F CFA en 2017, soit une hausse de 2,28%. Le parc d’abonnés fixes et mobiles a connu une hausse de 9,62% et le taux de pénétration des services de téléphonie est passé de 45,54% à 47,92% », a précisé la Présidente du Conseil d’Administration de l’ARCEP.Quant au taux de pénétration internet, il est passé de 19,06% en 2017 à 23,86% en 2018 soit une progression de 4,80% avec l’attribution des licences 3G et 4G, a-t-elle notifié.Concernant le secteur postal, « L’opérateur Niger Poste a réalisé un chiffre d’affaires de 3,2 milliards en 2018 contre 900 millions en 2017. Il a été relevé des insuffisances dans l’application du cadre législatif et réglementaire et de la Directive de 2016 de l’UEMOA par Niger poste. L’ARCEP a, à cet effet, recommandé au Ministère en charge des Postes une refonte des textes afin d’adopter le secteur des postes au nouvel environnement, pour tenir compte de la digitalisation des services postaux et de l’inclusion financière », a indiqué la Présidente de l’ARCEP.Mme Béty a rappelé le caractère obligatoire de ce point de presse. « Conformément à la loi du 12 juillet 2018 portant création, organisation et fonctionnement de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP), l’ARCEP établit un rapport annuel des activités réalisées adressé au Premier Ministre et suivi d’une conférence de presse pour informer l’opinion nationale », a-t-elle souligné. Parlant des conclusions de ce rapport, qui ont été déjà transmis au Premier ministre, la présidente du Conseil d’ Administration a relevé le changement du nom de cette institution, auparavant appelée Autorité de Régulation de Télécommunications et des Postes (ARTP).Cette réforme a-t-elle expliqué, a été motivée pour tenir compte d’une part, de l’évolution et de la convergence technologique du moment qui imposent aux régulateurs une adaptation permanente et d’autre part, de la nécessité de transposer les actes additionnels de la CEDEAO et les Directives de l’UEMOA dans notre arsenal juridique, afin de créer les conditions nécessaires d’un marché commun et harmonisé dans notre espace. C’est ainsi que des textes législatifs et réglementaires ont été élaborés notamment la loi du 12 juillet 2018 portant réglementation des communications électroniques au Niger et ses décrets d’application et la loi portant création de l’ARCEP en 2018. Ces réformes engagées ont conduit la commission de l’UEMOA à déclarer, à travers sa revue Annuelle des reformes, programmes et projets d’intégration de l’Union, que le taux d’application des reformes communautaires concernant le secteur des télécommunications est passé de 33,57% en 2017 à 85,90% en 2018 au Niger, soit une amélioration d’environ 52,33%.Mme Béty Aïchatou Habibou Oumani, a indiqué que « l’ARCEP a mené sans relâche les missions de veille à l’application des textes législatifs et réglementaires, de respect des conventions et des termes de licence, des autorisations et des obligations par les opérateurs ».Aussi, a-t-elle poursuivi, des missions de contrôle de qualité de services offerts par les opérateurs ont été effectuées. « Ces missions ont permis d’observer une utilisation rationnelle et optimale des ressources en fréquence et en numérotation », précise-t-elle.« À l’issue du contrôle de la qualité de service, l’ensemble des opérateurs (Atlantique Télécom Niger SA, Celtel Niger SA, Niger Télécoms SA et Orange Niger SA) ont été mis en demeure par décisions de l’arcep du 30 octobre 2018 », a-t-elle ajouté.Ces mêmes opérateurs ont aussi fait l’objet de contrôle sur les obligations contenues dans leurs cahiers de charges. Ces missions qui ont été faites du 25 juin au 02 juillet 2018 ont permis de constater plusieurs manquements et cela a conduit l’autorité à procéder à la mise en demeure de certains opérateurs. « Pour protéger les intérêts des consommateurs, des contrôles de tarifs publiés ont été menés, pour vérifier leur application réelle et effective par les opérateurs. Il faut noter que le rapport de ces contrôles a relevé que ce sont les tarifs de 2017 qui étaient appliqués en 2018 », a relevé Mme Béty.En termes de perspective, l’ARCEP entend poursuivre pleinement et effectivement son rôle de régulation des secteurs des communications électroniques et de la poste, conformément aux dispositions légales et réglementaires, afin de contribuer à l’émergence d’un écosystème numérique inclusif au profit de nos populations.« Pour cela l’ARCEP s’engage à mener les actions suivantes : la validation et la mise en œuvre du plan stratégique 2019-2023 ; l’élaboration des communications électroniques et de la poste ; la mise en place de l’observatoire postal pour redynamiser la régulation du secteur postal ; l’élaboration des lignes directrices pour fixer les conditions techniques et tarifaires ainsi que les clauses relatives aux contrats d’itinérance nationale et la conception d’un modèle de gestion et de suivi des offres de détail des opérateurs », a-t-elle conclu.BSI/MHM/CA/ANP 0100 juillet 2019