Niamey, 16 octobre (ANP) – Le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, a désigné, le jeudi 15 octobre 2020, l’ancienne Ministre des Affaires Etrangères du Niger, Mme Aïchatou Minidaoudou, pour présider la Commission d’enquête indépendante chargée d’examiner les allégations d’exploitation et d’abus sexuels commis lors de la riposte à la dixième épidémie d’Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en République Démocratique du Congo (RDC).
L’information émane d’un communiqué des services de communication de l’OMS.
Mme Aïchatou Mindaoudou va co-présider cette commission avec l’activiste congolaise Julienne Lusenge, présidente de l’ONG « Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral » (SOFEPADI).
Outre ces deux personnalités, la Commission sera également composée de cinq autres experts qu’elles auront, elles-mêmes, choisis parme des personnalités ayant une expertise en matière d’exploitation et d’abus sexuels, d’intervention d’urgence et d’enquêtes.
Le rôle de la Commission indépendante sera d’établir rapidement les faits, d’identifier et de soutenir les survivants. Il s’agit aussi de s’assurer que tout abus en cours a cessé et de demander des comptes aux auteurs.
« L’OMS a une politique de tolérance zéro en ce qui concerne l’exploitation et les abus sexuels », a déclaré l’agence onusienne, réitérant son « ferme engagement à prévenir et à protéger contre l’exploitation et les abus sexuels dans toutes ses opérations dans le monde ».
Le 29 septembre dernier, l’OMS s’était dite scandalisée par les allégations d’exploitation et d’abus sexuels commis dans le cadre de la riposte à Ebola en RDC.
Pour soutenir le travail de cette Commission indépendante, note le communiqué, le Directeur général a décidé d’utiliser un processus ouvert pour engager une organisation indépendante et externe ayant l’expérience de la conduite d’enquêtes similaires.
Les autorités congolaises, note-t-on, ont déclaré, le 25 juin dernier, la fin de la dixième épidémie d’Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette deuxième épidémie, la plus importante, avait persisté pendant près de deux ans dans une zone de conflit actif. Elle a enregistré 3.470 cas, parmi lesquels 2.300 décès et plus de 1.000 survivants.
MSB/KPM/ANP-098 Octobre 2020