Sécurité alimentaire : La FAO veut mobiliser plus de 41,6 milliards de francs CFA en faveur des populations vulnérables du Burkina Faso, du Mali et du Niger

Sécurité alimentaire : La FAO veut mobiliser plus de 41,6 milliards de francs CFA en faveur des populations vulnérables du Burkina Faso, du Mali et du Niger

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NIAMEY, 05 Novembre (ANP) – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a procédé, ce vendredi 5 novembre 2021 par visioconférence, au lancement de son Plan de réponse régional dit du « Liptako-Gourma Août 2021-Décembre 2022 », destiné à mobiliser 73,4 millions d’USD, soit un peu plus de 41,6 milliards de francs CFA, pour assister 1,63 millions de personnes en insécurité alimentaire aigüe dans la zone dite « des trois frontières » située entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger

Ce plan de réponse dans la région du Liptako-Gourma, le deuxième du genre, a pour objectif de renforcer l’appui aux moyens d’existence des populations de cette région du Sahel central, aujourd’hui confrontée à des multiples facteurs tels que les conflits armés, le changement climatique et l’impact de la maladie à coronavirus 2019 (covid-19), qui ont contribué à une détérioration significative de l’économie et des moyens d’existence des ménages agricoles les plus vulnérables dans la région.

Parmi les activités destinées à sauvegarder les moyens d’existence dans le cadre de ce plan, on compte la fourniture alignée sur les saisons agricoles d’intrants pour les cultures pluviales et irriguées, des transferts monétaires conditionnels ou non conditionnels au profit des ménages agro/pastoraux ou encore des distributions de bétail, d’aliments pour bétail et des prestations de services de santé animale d’urgence.

Durant la première année de mise en œuvre du Plan de réponse régional (2020-2021), rappelle-t-on, la FAO a mobilisé 39,5 millions d’USD qui lui ont permis de prêter assistance à 1,4 million de personnes et d’améliorer la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la résilience des moyens d’existence des ménages du Liptako-Gourma

En effet, note-t-on, près de 80% de la population du Liptako‑Gourma dépend des activités agropastorales pour assurer ses moyens d’existence. D’où la nécessité de fournir un soutien agricole d’urgence aux ménages les plus vulnérables afin de relancer leur production agricole, renforcer leur résilience et contribuer à leur autonomie alimentaire.

Située au cœur de la bande sahélo-saharienne, cette région du Liptako‑Gourma, qui s’étend sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger, compte plus de 2,3 millions de personnes estimées en insécurité alimentaire aiguë (juin-août 2021), représentant ainsi près de 36% du total des personnes en insécurité alimentaire, laquelle situation a augmenté de 18% par rapport à la période correspondante de l’année 2020.

En effet, rapporte-t-on, la détérioration de la sécurité dans un contexte marqué par l’implantation de groupes armés non étatiques et des exactions de groupes locaux vivant du racket, d’activités criminelles transnationales et du trafic de drogue entraine des déplacements massifs de population et du bétail vers des zones plus sûres où les tensions autour des points d’eau et des aires de pâturage s’exacerbent.

Au total, selon les estimations, ce sont plus de 3 millions de personnes qui se sont déplacées dans les trois pays, parmi lesquelles plus de 2,1 millions de déplacées internes.

Quant à la pandémie de covid-19, elle a fragilisé les ménages tirant principalement leurs revenus de la vente de bétail, de produits d’élevage ou de produits agricoles vivriers.

D’après Coumba Sow, la Coordinatrice de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Ouest au sein de la FAO, « les Sahéliens sont résilients, mais ils sont aujourd’hui confrontés à des chocs multiples et simultanés qui ne leur laissent tout simplement pas le temps de se remettre. En aidant à stimuler la production agricole locale en temps de crise, la FAO facilite non seulement l’accès des populations à un approvisionnement régulier en aliments nutritifs, mais contribue également aux processus de paix locaux et renforce la résilience des populations agropastorales ».

KPM/ANP-022 Novembre 2021

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