Niamey, 05 Nov (ANP)-La maison de la presse organise du 5 au 6 novembre 2022 à Niamey, un atelier de formation des journalistes sur les techniques d’investigation et de collecte d’information dans un contexte d’insécurité.
Cet atelier entrant dans le cadre du partenariat avec l’Ambassade de France au Niger, à travers le projet FSPI 2022 – 2023, soutien aux défenseurs des droits humains, a pour objectif de renforcer les capacités des journalistes sur les défis à relever quant à l’effectivité des droits humains dans le contexte d’insécurité.
A travers cet atelier qui se tiendra du 5 au 6 novembre, 30 journalistes des différents médias publics et privés de Niamey seront formés sur les techniques de collecte et de traitement de l’information dans un contexte d’insécurité.
En ouvrant les travaux de cet atelier, le président du conseil d’administration de la maison de la presse, Ibrahim Harouna a rappelé que ‘’notre pays et la sous-région ouest africaine sont confrontés depuis quelques années à des défis sécuritaires. Plusieurs foyers de tensions sont activés, notamment au nord et au nord-ouest avec la situation au Mali et à l’Est avec le groupe boko Haram’’.
Pour le président Ibrahim Harouna, ‘’tous ces foyers ont des impacts directs et négatifs sur la vie des populations et au-delà sur les actions de développement des pays affectés par ces défis sécuritaires’’.
Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, ‘’les médias sont des acteurs actifs, stratégiques et leur rôle est déterminant dans le traitement de l’information sécuritaire’’.
C’est pourquoi, a soutenu le PCA de la maison de la presse, ‘’tant bien que mal, les médias du Niger s’investissent avec une certaine rigueur dans le traitement de l’information sécuritaire en se limitant le plus souvent à un traitement des faits’’.
‘’Dans la plupart des cas, ils s’abstiennent, compte tenu de la spécificité de ces questions, à s’aventurer dans le débat de fond’’ a-t-il laissé entendre pendant qu’au ‘’même moment, l’intérêt du public à disposer de l’information devient croissant’’.
‘’Le traitement des informations sécuritaires exige plus que tout autre problème, le respect de l’éthique et de la déontologie auxquelles s’ajoute la responsabilité du journaliste’’ a, enfin, relevé Ibrahim Harouna.
En prenant la parole à cette occasion, la représentante de l’ambassade de France au Niger, Mme Victoria a indiqué que ‘’le journaliste est tenu de relayer la bonne information tout en respectant la dignité humaine dans cette mission. Les conflits sont multiples et multiformes, et pour autant, les médias libres, indépendants, pluralistes qui bénéficient de la liberté d’expression, et l’information sont indispensables au bon fonctionnement de toute démocratie’’.
‘’La maison de la presse soutient des initiatives en faveur de la professionnalisation des médias et des journalistes, et nous sommes ravis à notre tour de pouvoir soutenir la maison de la presse dans la mise en œuvre de ses activités’’ a-t-elle réitéré avant de souligner que ‘’la France, chef de file dans l’aide à la justice et les droits humains au Niger, depuis plus de 10 ans, s’attache à accorder une considération toute particulière à ces deux thématiques qui constituent des grands enjeux prioritaires qui structurent notre cadre général de coopération avec le Niger, et plus globalement notre coopération bilatérale’’.
Notons que d’autres formations similaires ont été organisées à l’intérieur du pays à savoir Dosso, Maradi, Zinder et Tahoua.
HER/AS/ANP 0039 novembre 2022