Niamey, 29 Nov (ANP)- La coalition des organisations des femmes et des filles contre les violences basées sur le genre a lancé, ce mardi 29 Novembre 2022 à Niamey, la célébration de la semaine contre les violences basées sur le genre (VBG).
Le thème national et mondial retenu pour cette semaine est « Tous Unis ! L’activisme pour mettre fin à la violence à l’égard des filles et des femmes ».
Il est inscrit au menu de la célébration de cette semaine par la coalition, plusieurs activités, dont d’une conférence de panel, une conférence de presse, une campagne digitale, des émissions radio et télévision et une soirée ‘’SAFE SPACE’’.
Lors de la cérémonie de lancement des activités, la cheffe de file de la coalition, Mme Kadidja Idani, par ailleurs Présidente de l’AJFSR et CO a indiqué que « cette semaine constitue non pas l’apothéose pour nous, mais l’occasion de créer un cadre innovant d’échange et de plaidoyer sur les questions des violences basées sur le genre à l’égard des jeunes filles et des femmes».
Selon l’activiste, le Niger présente un tableau sombre des violences basées sur le genre.
« L’Etude sur l’ampleur et les déterminants des violences basées sur le Genre au Niger 2021, présenté par le MPF/PE à l’occasion du lancement des activités des 16 jours d’activisme 2021 présente des chiffres inquiétants et alarmants », a-t-elle déclaré, avant de préciser que « selon ledit rapport, au cours de la vie 38,2% de femmes contre 16,3% d’hommes ont subi une VBG ».
«Au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, sur 13,8 % des cas, 8% sont des femmes. 15,8% de femmes ont été victimes de maltraitance psychologique et émotionnelle; 20,1% de femmes en Prévalence dénies de ressources, d’opportunités ou de services contre 3,6% chez les hommes… », a-t-elle documenté.
« Dans l’impossibilité de partager l’ensemble du contenu du rapport ici, je vous invite à la chercher pour qu’on se l’approprie. Cependant ce qu’il faut retenir ce que ces chiffres nous interpellent tous pour s’engager fermement contre les violences sous toute leurs formes et à l’égard de tous surtout des femmes et des filles », a affirmé par la suite Mme Kadidja.
« Ces violences sont tout simplement inhumaines, inacceptables et inadmissibles. Face aux victimes arrêtons donc de demander les raisons, car rien, absolument rien ne peut justifier la violence », a-t-elle commenté.
MSB/AS/ANP 0222 Novembre 2022
