Dosso, 03 Juin (ANP) – La Direction Générale de la Protection des Végétaux (DGPV) avec le concours financier de la Banque Mondiale à travers le Programme de la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP) organise depuis vendredi 2 juin à Dosso, un atelier de formation de ses agents sur la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPEV) et sur les textes règlementaires des pesticides.
L’objectif de cette formation est de contribuer au renforcement des capacités des cadres de la Direction Générale de la Protection des Végétaux notamment les inspecteurs phytosanitaires et les responsables des services régionaux de la Protection des Végétaux. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du représentant du gouverneur de la région de Dosso M. Boubé Maïdanda en présence de la représentante du directeur général de la protection des végétaux Mme Abdou Alimatou Douki, du représentant du FSRP M. Djibo Seyni et des cadres de l’agriculture.
Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé à cette circonstance, le représentant du gouverneur de Dosso m. Boubé Maïdanda a d’abord évoqué les dégâts que causent les ennemis de culture sur la production agricole. Cela a-t-il précisé se traduit par une réduction significative de la contribution de notre agriculture au PIB agricole car d’importants investissements sont consentis pour acquérir les qualités de pesticides nécessaires à la protection des cultures au champ et des denrées stockées.
Malheureusement a fait remarquer M. Boubé Maïdanda, force est de constater que l’acquisition et l’utilisation de ces produits dangereux ne se font pas toujours dans le respect des mesures devant assurer la protection de la santé humaine et animale et l’environnement. Pour y faire face, des conventions internationales et régionales ainsi que des textes règlementaires ont été pris et adoptés par les pays afin d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles à travers les échanges commerciaux. Il s’agit notamment de la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) que le Niger a ratifié en 2006 dont l’objectif principal est d’empêcher l’introduction d’organismes nuisibles dans les pays à travers les échanges commerciaux.
Parlant de l’importance de la présente rencontre, le représentant du gouverneur de Dosso a souligné que ce renforcement des capacités des cadres de la DGPV contribuera à l’atteinte de la Sécurité Sanitaire des produits à l’importation qui cadre parfaitement avec les stratégies et politiques agricoles du Président de la République Mohamed Bazoum. Pour minimiser les effets des pesticides sur la santé humaine, animale et l’environnement, les pays ont également signé des conventions, codes et règlements communautaires sur ces produits chimiques dangereux.
Pour sa part, la représentante du directeur général de la protection des végétaux Mme Abdou Alimatou Douki a dans son intervention insisté sur la protection des cultures qui constitue un principal volet pour garantir la production agricole et ainsi contribuer à la sécurité alimentaire des populations en l’absence de mesures pour combattre les ennemis des cultures. Selon elle, la production peut enregistrer des pertes pouvant atteindre 25 à 30% des productions.
Le représentant du Programme de la Résilience des Systèmes Alimentaires en Afrique de l’Ouest (FSRP) M. Djibo Seyni a quant à lui présenté le FSRP qui est un projet régional initié par la CEDEAO qui couvre pour sa première phase quatre pays à savoir le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo. C’est, a-t-il notifié, un projet multi-phases, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure qu’on avance, d’autres pays peuvent y adhérer afin que tous les pays de la CEDEAO soient couverts au programme. M. Djibo Seyni a espéré qu’au sortir de cette formation tous les textes par rapport aux produits phytosanitaires soient actualisés afin d’être appliqués.
MA/SML/ANP/019/Juin 2023