Les Dossolais renouent avec la liesse populaire

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Niamey, 13 Avr (ANP)- D’aucuns pourraient penser qu’après la fête du 18 Décembre dernier, appelée « Dosso Sogha » qui a drainé un monde impressionnant dans la cité des Djermakoye et la victoire au sabre à l’issue du championnat national de lutte traditionnel de mars dernier qui a vu le sacre d’un lutteur de cette région, que les Dossolais allaient retomber dans leur vie quotidienne nonchalante et même ennuyeuse.

Eh bien non, le week end qui vient de se terminer a été l’un des plus festifs de l’histoire de cette belle ville de Dosso.

Samedi, très tôt le matin, hommes femmes et enfants, amateurs de courses hippiques, ont pris d’assaut l’hippodrome de Dosso, en vue de voir rivaliser des chevaux des différentes écuries du pays. Enfants de bas âges, dont certains torses nus, visages mal ou pas du tout lavés, ont échappé au contrôle affectif de leurs parents pour venir envahir l’hippodrome.

Et comme pour tester la détermination des festivaliers, Dame nature a déversé sur cette région, et au-delà sur l’ensemble du pays, tout ce qu’elle a comme tempête de sable, charriant tous les objets difficilement identifiables, réduisant la visibilité presque à néant.

C’était méconnaitre la détermination des enfants de Hawa Zalai et surtout celle du Commissariat chargé de l’Organisation des Grandes Evénements (COGE), à la tète duquel, un homme infatigable, Adamou Imirane Maiga, que les nigériens surnomment désormais L’ouvrier de la République, qui a décidé de délocaliser les festivités marquant le 4eme anniversaire de l’investiture du président Issoufou Mahamadou à Dosso.

Malgré le déluge de sable et de déchets dont la Dame nature s’est rendue couple, la fête a été belle et très belle à l’hippodrome de Dosso. Les amateurs du cheval étaient venus nombreux, chantant, dansant applaudissant et se mettant spontanément début, à l’arrivée de chaqu’une de quatre courses programmées qui mettaient au galop des étalons de race mais aussi de détermination. Rarement une fête de bêtes n’a été aussi belle, avec des chevaux dont l’âge moyen ne dépasse guère les quatre ans.

Le point d’orgue fut incontestablement la soirée culturelle tenue à l’Arène Salma Dan Rani. La cités des Djermakoye s’est littéralement vidée de ses jeunes, laissant derrière eux une ville éclairée à giorno, qui ont pris d’assaut ce joyau culturel et sportif qui venait de renaitre, dans le sillage de la fête de la République, dite « Dosso Sogha ». Les milliers de places assises ont eu chacune, un ou plusieurs occupants. Mieux, des mélomanes venus en retard avaient pris place sur les toits et dans des branches d’arbres, au regard prudent des forces de l’ordre et des sapeurs pompiers qui tenaient visiblement à ce que la fête se termine sans incident.

L’Arène Salma Dan Radan, du nom de ce célèbre lutteur de cette région, a été entièrement reprise et réfectionnée, à la faveur de « Dosso Sogha », au point qu’elle est citée en exemple y compris au-delà des frontière nationales.

Puis arrive le moment tant attendu par les mélomanes : l’orchestre Toubal renaissant, monte sur le podium. C’est l’une de ses impressionnantes apparitions publiques depuis la disparition de son charismatique chef d’orchestre Dargné Gado, qui a entrainé la dislocation de l’orchestre. Son morceau intitulé « Dosso Sogha » a provoqué la joie à peine contenue des mélomanes.

Ali Achibili de Zinder vient enfoncer le clou. Sa nouvelle chanson dédiée au Président de la République Issoufou Mahamadou lui a valu une pluie de liasses de banque et des applaudissements.

Le passage du groupe Albichir de Tchiro a simplement réveillé l’hystérie des mélomanes, mais aussi des militants politiques les plus engagés. Ses morceaux fétiches, à savoir le train qui boude le Niger depuis 80 ans, l’hôpital de référence en construction à Niamey ou encore le programme de renaissance du Niger, n’ont pas manqué de faire hérisser les poils des plus convaincus.

Le point d’orgue sera incontestablement l’apparition sur scène de l’artiste militaire Mamane Sani Maigochi, en tenue de combat, flanqué de ses gardes du corps, avec ses chansons dédiées aux FDS et au G5 du Sahel. Les chérubins ont crié, chanté, dansé avec lui, à chacune de ses sérénades, jusqu’à une heure tardive de la soirée.

Le lendemain dimanche, la fête a continué de plus belle à Dosso, avec les mêmes décors, la même ferveur et la même liesse populaire.

Vive le COGE et son infatigable Imirane Maiga, l’initiateur de ce grand rendez vous de Dosso.

DMM/ANP/Avr/2015

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