Niger : 756 femmes fistuleuses enregistrées par an (UNFPA)

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Niamey, 20 Juin (ANP)- Au Niger, quelque 756 nouveaux cas de fistules sont enregistrés par an, selon l’UNFPA, ce qui fait de la fistule un problème très grave de santé publique désocialisant la femme, alarme Mme Traoré Salamatou, présidente de DIMOL, une ONG active dans la prise en charge des fistuleusesSelon Mme Traoré, ‘’La maladie de la fistule a pour cause la pauvreté, l’ignorance parce-que les gens n’ont pas accès aux services sociaux de base c’est-à-dire aller dans une formation sanitaire à temps pour faire les consultations prénatales et pour accoucher sous assistance médicale.’’S’il n’y’a pas d’ignorance ou la pauvreté qui peut les empêcher d’aller dans ces formations sanitaires il n’ y’aura pas de fistule ; Les petites filles qui se sont mariées précocement et qui sont loin des formations sanitaires, n’ont pas l’assistance nécessaire’’, explique-t-elle.Pour la présidente de DIMOL, ‘’ la fistule obstétricale est source de handicaps pour les femmes, handicap physique, handicap mental et le social c’est-à-dire le rejet de la société, ça constitue plusieurs handicaps’’, . « Quand une parente est victime de la fistule à son passage, tout le monde se retourne, on sent la mauvaise odeur et on est obligé de chercher de voir d’où ça vient, ça stigmatise la femme au sein de la famille’’, détaille-t-elle.Le tout a pour conséquence la stigmatisation, le rejet, la marginalisation : ‘’Une fois que la fistule s’installe la femme n’a plus de mari, il ya un rejet, les hommes les abandonnent, et même dans les familles elles se mettent à l’écart, elles ne peuvent pas être associées à toute les activités qu’on mène dans la famille parce qu’elles ont peur qu’on sente la mauvaise odeur qu’elles dégagent, c’est un problème de pauvreté parce que le savon, l’eau sont couteux en campagne et ça crée un problème social’’, témoigne Mme Traoré.L’ONG DIMOL avec l’appui de l’Etat et des partenaires dont l’UNFPA œuvre pour la prise en charge, la formation et la réinsertion sociale des femmes victimes de fistule.Cette organisation assiste ces femmes pour un changement de comportement, une fois guéries, elles bénéficient de formation en broderie, en électricité ou en couture dans son centre d’accueil où les femmes sont admises entre deux et 6 mois, selon la durée des opérations chirurgicales et les traitements, explique la présidente de DIMOL.La guérison est suivie de la phase de réintégration pendant laquelle les pensionnaires choisissent une profession c’est-à-dire un métier qu’elles veulent mener, elles ont droit à 75.000 FCFA pour mener l’activité’’, renseigne-t-elle. La fistule obstétricale appelée couramment la fistule génitale est une communication qui se fait lors d’un accouchement difficile entre la vessie et le vagin ou entre la vessie et le rectum ou les deux à la fois ; elle se manifeste par une incontinence des urines ou des matières fécales, explique-t-onHA/MHM/CA/ANP- 0099 JUIN 2019

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