Niger/Chine-ConcoursLe concours « mon histoire chinoise » : 9 articles présélectionnés25 Nov, (ANP) – Neuf articles ont été présélectionnés dans le cadre du concours dit « mon histoire chinoise » lancé par l’ambassade de Chine au Niger en aout dernier ; il a servi de tribune aux citoyens nigériens pour évaluer la coopération entre les deux pays. L’ANP ; partie prenante à cette initiative se propose de publier ces articles pour donner l’occasion au public d’en apprécier. Apres cette phase , le jury rendra son verdict.
La Chine, c’est chez moi 中国是我家
Mon histoire avec la Chine date depuis mon enfance quand ma passion était de regarder le Kung Fu Chinois et de voir écrire « Made in China » sur tout ce qu’on m’achète. Mais le vrai amour entre la Chine et moi a véritablement commencé plus tard quand j’ai fini mes études à l’université de Niamey. Tellement que la Chine était mon pays de rêve, je connaissais déjà le système éducatif du pays alors que j’étais encore au Lycée.En 2010, j’étais sélectionné pour bénéficier de la bourse du gouvernement Chinois qui est fruit de la bonne coopération entre le Niger et la Chine. Admis pour faire un Master en Agroéconomie à l’université agricole de Chine (zhongguonongyedaxue), mon arrivée à Pékin était au lendemain des jeux olympiques de Beijing organisés en 2008. A chaque fois que je me rends au stade nid d’oiseau avec des amis, la chanson « Beijing huanying ni » (Pékin vous souhaite la bienvenue) retentit continuellement aux alentours du stade et je me sentais comme si les chanteurs s’adressent directement à moi. La chanson symbolise bien l’esprit hospitalier des Chinois envers les étrangers et c’était vraiment émotionnel.
Je me rappelle bien des choses et aventures que j’ai passées en Chine et que je garderai en mémoire pendant toute ma vie. Ma première année était consacrée à l’apprentissage de la langue Chinoise (hanyu). Avec des amis étrangers, on sortait faire nos achats et surtout pour s’exercer en Chinois avec les vendeurs. Je me rappelle que nous avons abusé de la phrase 这个多少钱? (Combien coûte ceci ?) alors qu’on voit bien le prix marqué. Je prenais la ligne 10 du métro de Pékin, juste pour écouter les annonces en chinois de l’arrivée du métro et les noms de certains arrêts comme Haidian Huangzhuang et Lianmaqiao.
J’ai aussi découvert la gastronomie Chinoise (zhongguocai) et je me suis longuement entrainé pour manger avec les deux baguettes (kuaizi), et je me rappelle aussi bien comment j’abusais des achats en ligne sur les sites de Taobao et Jingdong. Contrairement aux idées reçues, j’ai découvert que les Chinois produisent en fait des articles de très bonne qualité en fonction de la capacité financière des clients. J’ai aussi le souvenir du premier jour de ma vie où la neige était tombée sur moi. On prenait des photos avec des amis et on écrivait nos noms sur la neige tombée.
J’ai visité plusieurs endroits à Pékin et j’ai eu l’honneur d’être invité pour assister gratuitement aux foires dans plusieurs villes de la Chine telles que Tianjin, Shanghai, Qingdao, Wuhan, Fuzhou, et bien d’autres localités, chacune ayant sa propose histoire et culture. Ma visite à la Grande Muraille de Pékin m’a appris une bonne leçon de la vie. Alors que certains visiteurs la voient comme juste un mur, moi je vois en cette muraille les signes de vrai patriotisme, de dur labeur, de la dévotion et de la lutte pour la liberté qui marquent la mentalité du peuple Chinois depuis longtemps.
J’ai également admiré l’incomparable technologie Chinoise, et les Chinois m’ont appris beaucoup en technologie et en fabrication tels que les outils céramiques, la production d’engrais, l’informatique très avancée, etc. J’ai aussi visité diverses usines de fabrication et d’énormes fermes agricoles qui contribuent à nourrir suffisamment cette gigantesque population avec des variétés d’aliments aussi très riches.
Les autorités sont très sympathiques avec les étrangers, chose que je n’ai jamais vu de similaire dans beaucoup de pays que j’ai visités à travers le monde. Je discutais beaucoup avec les policiers à Pékin et j’avais même l’habitude de les taquiner. Je les vois toujours comme des amis, une chose totalement différente chez moi au Niger, où les étudiants et policiers se voient comme des ennemis. Je n’ai jamais vu de grève ou manifestation en Chine. Le gouvernement faisait toujours de son mieux pour satisfaire tout le monde et toutes les localités. J’avais aussi la chance de travailler à temps partiel dans une entreprise de traduction et j’y ai appris beaucoup sur les éthiques de travail des Chinois. J’ai découvert une administration pleine de justice et sans possibilité de corruption. J’avais appris le respect du temps et de la hiérarchie, le leadership, l’organisation et le respect du plan de travail, la rigueur, la gentillesse, la tolérance et l’ouverture d’esprit. Par exemple, les médecins m’accueillaient tout souriants et me donnaient tous les soins dont j’ai besoin et les centres de soins étaient vraiment impeccables.
La Chine est un vaste territoire constitué par la Chine continentale, le Taiwan, le Hong Kong, le Macao et d’autres iles superbes. C’est un pays riche en culture et histoire. Il faut y aller pour découvrir les énormes travaux de développement effectués par le gouvernement Chinois, découvrir les merveilles et la réalité du pays et ne plus croire à la propagande négative et sans fondement des médias occidentaux sur le pays. La Chine doit être un modèle d’espoir et de persévérance pour mon pays. La relation sino-nigérienne a plus de valeur pour le Niger qu’avec tout autre pays, et je suis un grand témoin vivant de cette bonne amitié entre ces deux pays et de ses innombrables avantages pour le Niger. J’ai travaillé avec des entreprises Chinoises et je suis convaincu que le Niger doit être encore plus ouvert aux entreprises Chinoises pour acquérir plus d’infrastructures, de la science et de la technologie Chinoises pour son développement.
Au total, j’ai passé quatre bonnes années de ma vie en Chine, pleines d’aventures. Je garde beaucoup de souvenirs de ce pays et de son peuple que je ne peux pas tout décrire ici, des choses qui me suivront jusqu’à mon dernier jour, et parmi celles-ci, mon nom Chinois JiaZhao (贾钊), le lien avec mes amis et professeurs Chinois, le lien avec mon université et avec la ville de Pékin. Les Chinois m’ont beaucoup aidé et facilité mon séjour et je considère toujours la Chine comme chez moi.
Mamane Yatchaou