Niamey, 02 Juin(ANP)-Le vice-président de la Banque Mondiale pour les régions de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Ousmane Diagana a, au terme de sa visite, animé, ce mercredi 2 juin 2021, au Centre de conférence Mahatma Gandhi de Niamey, une conférence de presse au cours de laquelle il a tiré un bilan satisfaisant de sa visite au Niger.
Plusieurs questions, notamment la pandémie de Covid -19, l’autonomisation des jeunes filles et femmes ainsi que le projet du Barrage de Kandadji ont été abordées au cours de cette rencontre du responsable des régions de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque Mondiale avec la presse nationale et internationale, une rencontre qui lui a permis de faire le point de sa visite qu’il a entamé le 29 Mai 2021 dernier au Niger .
Ousmane Diagana a été assisté dans cet exercice notamment par la Directrice sortante des opérations de l’institution au Niger, Mme. Soukayna Kane, de sa représentante résidente pays, Mme. Joëlle Dehasse et du Directeur régional Afrique de l’Ouest et du centre de la société financière internationale (IFC) de la Banque Mondiale M. Aliou Maiga,
Abordant la question de l’évaluation de l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le Niger, M. Ousmane Diagana de préciser que malgré que ‘’le nombre, en terme des personnes qui ont été infectées et décédées, est relativement faible, son impact sur l’économie a été très fort, et pour cela le gouvernement du Niger a préparé un plan de riposte qu’il a mis en œuvre avec célérité et la banque a apporté des appuis très rapidement à sa mise en œuvre’’ .
Sur ce sujet, la directrice des opérations de la banque mondiale Mme. Soukayna Kane a voulu rappeler que son institution s’est ‘’tout de suite mise aux côtés du Niger dans la lutte contre la pandémie autour de 3 axes, à savoir sauver des vies ; sauver des moyens de subsistance et préserver un avenir plus résilient’’.
En ce que concerne le premier axe, Mme Soukayna Kane d’annoncer qu’en dehors du ‘’projet santé qui a permis d’aider le gouvernement à acquérir des moyens d’équipement et à renforcer son système de santé actuel, il y’a aussi un projet de 35 millions de dollars pour aider le gouvernement dans le cadre de l’initiative COVAX’’.
Pour le deuxième axe de l’intervention de la Banque mondiale appelé ‘’sauver les moyens de subsistance’’, Mme. Soukayna Kane a tout d’abord rappelé que ‘’la pandémie a eu des impacts significatifs sur la pauvreté et la croissance économique au Niger et dans les autres pays du sahel. En conséquence, la banque mondiale a mis en place des projets de protection sociale adaptative pour permettre à ces populations, qui sont déjà vulnérables avant la pandémie, de faire face à ce nouveau choc’’.
S’agissant de l’axe ‘’ préserver un avenir plus résilient’’, la directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Niger a suggéré de ‘’ne pas perdre de vue, quelque soit l’urgence, de continuer à aider le gouvernement à avoir une transformation de son économie’’.
Répondant à la question de l’intervention de la Banque Mondiale dans le volet de l’autonomisation des femmes au Niger, le vice- président de cette institution de préciser ‘’quelques soient les programmes mis en œuvre par la Banque Mondiale, il y a un volet de renforcement de l’autonomisation des femmes et aussi des programmes spécifiques dédiés aux femmes’’.
Appuyé sur cette question par la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle Dehasse a, dans son intervention, cité quelques investissements phares, notamment le projet autonomisation de la femme et dividende démographique, un projet multidimensionnel qui touche plusieurs aspects de la jeune fille et de la femme; et le projet lire qui permet de promouvoir la scolarisation de la jeune fille.
S’agissant du projet du barrage de kandadji , M. Ousmane Diagana de faire comprendre que ‘’les travaux avancent bien, malgré qu’ils ont été retardés à cause notamment de l’impact de l’insécurité et de la pandémie de la COVID-19’’ .
‘’Pour la banque mondiale, c’est un programme, à la fois, de développement local et également un programme de contribution au développement économique national du Niger’’ a-t-il fait savoir tout en citant quelques opportunités qui en résulteront notamment ‘’la génération de l’électricité, la maitrise de l’eau, l’amélioration de la productivité des agriculteurs, la création des emplois, l’autonomisation des femmes’’.
Selon Ousmane Diagana, ‘’la banque mondiale a été au début du programme du projet Kandadji à travers les études, et reste au cœur de sa mise en œuvre à travers le financement que la Banque Mondiale apporte à cet effet’’.
Ousmane Diagana a également précisé que ‘’le financement intégral du programme tel qu’il a été estimé à ce jour s’élève à environs 1 milliards 500 millions de dollars et que la banque mondiale apporte près de 500 millions de dollars’’.
‘’Nous allons renforcer notre présence au Niger pour veiller à une supervision régulière des activités qui sont exécutées par le gouvernement du Niger et continuer, en partenariat avec les autres partenaires qui contribuent au barrage de kandadji sous la responsabilité du gouvernement, à faire en sorte que les travaux puissent être complétés dans les délais tel que définis par le gouvernement lui-même ‘’ a rassuré le vice président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre .
Sur ce point, le Directeur Régional de l’IFC, de révéler que ‘’la banque mondiale pense déjà à associer le secteur privé dans l’opération et la gestion du barrage, aussi le barrage envisage de créer 45 000 hectare de périmètres irrigués’’.
La banque mondiale fait partie des premiers partenaires au développement du Niger, rappelle-t-on.
AIO/AS/ANP 0019 juin 2021