NIAMEY, 19 jan (ANP) – Le Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH), Boubacar Diallo a présidé, ce mercredi 19 janvier 2022 dans la salle des réunions de ladite faculté, la cérémonie d’ouverture d’un atelier national sur la mise en œuvre d’une plateforme nationale sur les changements climatiques à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
Initié dans le cadre du Projet OKP-SHL-104897, intitulé « changement climatique, sécurité et Etat de droit au Sahel : optimiser l’apport des universités pour renforcer la résilience des communautés », ce projet est attribué au consortium composé de trois universités au Sahel (USJPB/Mali, UAM/Niger et UJKZ/Burkina Faso et trois institutions des Pays Bas (MSM, ECDPM et CINOP).
L’objectif principal de ces assises est de renforcer la coopération sud-sud à travers le développement de la plateforme nationale, et aussi de réfléchir sur une stratégie sous régionale d’échanges et de dialogue politique sur les questions de résilience, de sécurité et de l’Etat de droit dans le contexte de changement climatique et de conflits au Sahel.
Il y a, certes, des plateformes qui existent, mais quelle peut être la contribution de l’UAM à la consolidation de ces outils d’échange et de partage d’information, créer, à travers des discussions, la plateforme physique qui doit être générée à la sortie de cet atelier, tels sont les objectifs spécifiques assignés à cette rencontre.
Le Doyen de la Faculté des Lettres a rappelé, à cette occasion, que ‘’la plupart des universités cherchent à se mettre en consortium, en particulier celles du nord avec celles du sud. La FLSH, qui a plusieurs exemples de consortium, tient à féliciter le Professeur Amadou Boureïma et ses collaborateurs qui ont engagé cet exemple de recherches’’.
‘’Je voudrais aussi saluer toutes les autres universités qui sont parties prenantes du projet, encourager les collègues et les étudiants qui y participent’’ a-t-il déclaré.
Le thème est extrêmement important, ‘’le contexte actuel mérite que tous ces concepts soient décortiqués par les universitaires pour apporter des réponses qui permettent aux Etats et aux sociétés de faire face à toutes ces vulnérabilités qui les déstabilisent’’ a-t-il ajouté.
Le Coordonnateur national du projet, le Pr Amadou Boureïma a ensuite procédé à la présentation du cadre général du projet, en rappelant que c’est la Faculté des Lettres, à travers, les Départements de Sociologie et de Géographie, qui est pleinement engagée dans ce projet qui a débuté en janvier 2021 à Bamako, par un lancement régional. C’est un projet d’un an qui a bénéficié d’une rallonge de six mois pour pouvoir finir les recherches.
‘’Le Niger travaille avec le Mali dans un consortium les regroupant avec le Burkina. Tous les trois pays travaillent sur les mêmes axes au nombre de cinq au niveau de la zone des trois frontières’’, selon le coordonnateur qui a expliqué que ‘’le premier axe porte sur la recherche, et particulièrement sur le changement climatique, en lien avec l’insécurité et l’Etat de droit, le second et le troisième axe portent particulièrement sur les Curricula, le renforcement des capacités des Enseignements chercheurs en vue de la formation en ligne mais également l’intégration des nouveaux enjeux de développement au niveau des pays sahéliens’’.
‘’Certains curricula ont été révisés. On a proposé la révision et la commission a travaillé là-dessus. L’année prochaine, ces révisions seront proposées aux universités’’ a indiqué le coordonnateur du projet.
Le quatrième axe porte sur les cliniques juridiques, portées par le Département de droit privé de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de Niamey, et coordonnées par le Professeur Talfi Bachir.
Le cinquième et dernier axe, coordonné par le Docteur Hadjara, porte sur la plateforme nationale qui doit partir des plateformes déjà existantes, sinon créer d’autres plateformes dédiées aux thématiques de recherches à savoir les changements climatiques, l’insécurité et l’Etat de droit.
Le côté pratique de ce programme de recherche ‘’c’est que pour la première fois, on va mettre en place au niveau de l’Université Abdou Moumouni, une clinique juridique pour que les apprenants puissent faire du droit pratique. Cette clinique juridique pour l’instant, va être logée à la Faculté des Lettres parce que la Faculté de droit n’a pas une bonne infrastructure pour l’accueillir » a poursuivi le Professeur Amadou Boureïma qui a précisé que ‘’ces cliniques seront animées par les étudiants en droit privé’’.
‘’Le projet nous a permis de faire, avec les étudiants qui sont une trentaine, un premier travail de terrain au contact des populations et nous pensons qu’en l’implantant ici à l’UAM, c’est toute la Commune 5 de Niamey qui va bénéficier des services des étudiants par cette clinique juridique’’ a soutenu le coordonnateur Amadou Boureima.
Selon toujours le Pr Boureima, à côté de cela, ‘’il y a la mise en place de la plateforme physique et virtuelle avec les partenaires comme les organisations de la société civile, une partie des Sciences juridiques qui sont associées, où on va tendre à une plateforme virtuelle où les débats seront animés sur ces trois thématiques, mais aussi d’autres qui seront intégrées par la suite’’.
Les axes 2 et 3 seront focalisés essentiellement sur l’académique, la révision des curricula, le renforcement des capacités des Enseignants chercheurs sur l’appropriation des collectes des données.
‘’Nous pensons que d’autres ateliers vont suivre sur le plan national et apporter une contribution aux Enseignants chercheurs’’ a-t-il espéré.
Notons qu’une quarantaine de participants constitués, aussi bien des enseignants que d’étudiants, des organisations professionnelles, non gouvernementales notamment la société civile participent à cet atelier et qui vont contribuer à alimenter les résultats de nos recherches’’ a affirmé le Pr Amadou Boureïma.
Trois exposés seront faits par des responsables d’axe dont le premier a porté sur l’insécurité et présenté par le Pr Amadou Oumarou, le second a porté sur le changement climatique présenté par le Pr Waziri, et le troisième sur l’Etat de droit que Professeur Talfi a assuré. Et autour de ces exposés, un débat a été animé avec les participants.
SML/AS/ANP 0059 janvier 2022