Niamey, 14 fév. (ANP)-Le Ministre du Plan, Dr Abdou Rabiou a présidé, ce jour lundi 14 février 2022 à l’hôtel Radisson Blu, la cérémonie d’ouverture des travaux de la Revue Conjointe (Banque mondiale-gouvernement du Niger) de la Performance des Projets Financés par la Banque Mondiale (CPPR), sous le thème ‘’Améliorer la mise en œuvre pour une meilleure performance des projets et programmes financés par la Banque Mondiale au Niger’’.
C’était en présence du Ministre des finances, M. Djidoud Ahmad et de la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse.
Cette revue se veut un forum et une opportunité d’échanges, d’analyse critique, d’information et d’enrichissement mutuel dont l’objectif global est de contribuer à l’amélioration de la performance du portefeuille de manière spécifique.
Il s’agit de faire le point de l’exécution des recommandations formulées à l’issue de la revue précédente, d’identifier les obstacles à une mise en œuvre diligente et réussie des projets et s’accorder sur les solutions idoines pour y remédier et enfin de discuter des outils et flexibilités offertes par la BM et le gouvernement, pour une mise en œuvre plus efficace et durable, et l’atteinte des résultats.
Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat pays 2018-2022 de la BM au Niger, aligné sur les priorités définies par le gouvernement. Elle intervient au moment où la BM vient de boucler le processus de reconstitution des ressources de l’IDA 20.
Dans son discours, Dr Abdou Rabiou a indiqué que ‘’l’importance de ce thème n’est plus à démontrer, eu égard au volume et à la qualité du portefeuille actif des projets et programmes du gouvernement soutenus par la banque mondiale qui comprend actuellement 34 projets pour un montant cumulé d’engagements de 4.04 milliards de dollars US, soit plus de 2328 milliards de CFCA’’.
‘’Ce montant se répartit en 2.73 milliards de dollars US pour le financement de 21 projets nationaux et 1.31 milliards de Dollars US alloués aux 13 projets régionaux’’ a-t-il précisé avant de souligner que ce ‘’portefeuille actif des opérations couvre plusieurs secteurs prioritaires tels que le développement rural, le développement du capital humain, l’énergie, la communication, la gouvernance et les transports’’.
Pour le Ministre du plan nigérien, ‘’la revue de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale est un des mécanismes de suivi de la mise en œuvre du portefeuille, et, en même temps, une opportunité de communication stratégique dont l’objectif principal est de conforter la pertinence et l’efficience des interventions de la Banque Mondiale’’.
Selon Abdou Rabiou, ‘’le renforcement du suivi-évaluation devra permettre de nous renseigner, sur la mise en œuvre des politiques, des programmes et des projets et d’en apprécier la performance en vue d’un meilleur impact des opérations sur l’amélioration des conditions de vie des populations notamment en milieu rural’’.
Le Ministre du plan nigérien a, enfin, loué ‘’le partenariat fécond qui existe entre la Banque mondiale et le gouvernement nigérien, grâce notamment à l’impulsion de l’équipe du Bureau national dans la mise en œuvre du portefeuille actif des opérations’’.
En prenant la parole à cette occasion, la représentante résidente de la BM au Niger, Mme Joelle Dehasse a magnifié ‘’la qualité du dialogue avec le gouvernement qui fait de la BM, l’un des partenaires de premier plan du Niger en termes de volume des engagements’’.
Elle a, à cet effet, rappelé que ‘’le volume financier engagé de nos opérations, soit 4.04 milliards de dollars américains pour 34 projets nationaux et régionaux actifs à ce jour, le dialogue politique de haut niveau mené sur des secteurs stratégiques comme la gouvernance, l’énergie, l’eau, la santé, l’éducation, l’agriculture, le transport sont autant de facteurs qui expliquent la pertinence de cette revue’’.
Cependant, au-delà du volume, ‘’nous devons surtout considérer l’exécution et l’impact des projets en tenant compte également des décaissements cumulés de notre portefeuille, qui s’élèvent aujourd’hui à un peu plus d’1 milliard de dollars, dont seulement 387 millions de dollars décaissés depuis le début de cette année fiscale’’ a-t-elle poursuivi.
‘’Au regard de la performance au cours des dernières années ces décaissements sont encore très faibles, d’où la nécessité d’identifier ensemble, aujourd’hui des pistes des solutions idoines pour accélérer nos décaissements’’ a préconisé la représentante résidente de la banque mondiale au Niger.
‘’Comme nous le savons tous, un projet qui ne décaisse pas à temps ne peut pas atteindre les résultats escomptés par la population, et à ce jour, près de 3 milliards de dollars restent à décaisser’’ a-t-elle fait savoir.Pour ce faire, a-t-elle expliqué, ‘’la présente revue doit impérativement nous permettre de résoudre certaines contraintes majeures qui retardent considérablement la mise en œuvre des projets et programmes financés par la BM au Niger’’.
Il s’agit, enfin, selon Mme Dehasse, ‘’des problèmes d’ordre sécuritaire qui empêchent l’exécution de nos activités dans certaines zones du pays, mais également des problèmes de passation de marchés, de gestion financière et de sauvegarde qui contribuent à l’allongement des délais d’exécution’’.
HA/AS/ANP 0067 février 2022