Zinder, 27 Nov (ANP) – Le Président du Mécanisme d’Elaboration des rapports et de suivi des recommandations des organes des Traités et de l’Examen Périodique Universel (EPU), M. Ousseini Djibajé Maman Sani a présidé ce lundi 27 novembre à Zinder, une rencontre technique régionale du plan d’opérationnalisation du passage au 3è cycle du Niger de l’examen périodique universel en matière des droits de l’homme par les Nations Unies.
Cette rencontre qui durera cinq jours regroupe les représentants de la chefferie traditionnelle, les délégués de la société civile et les magistrats venus des régions de Diffa, Maradi et Zinder ainsi que les services régionaux de la Santé, de l’éducation et de l’état civil se pencheront sur plusieurs thèmes relatifs aux modalités de l’EPU, sur les organes des Traités et les recommandations reçues.
Celles –ci sont relatives à divers domaines tels que la ratification des instruments internationaux relatifs aux droits humains, l’harmonisation de la législation nationale avec les instruments ratifiés, le retrait des réserves, la promotion de la coopération avec les mécanismes des droits de l’homme, la protection des défenseurs des droits de l’homme, l’abolition de la peine de mort, la lutte contre le terrorisme, l’amélioration des conditions de détention, les libertés d’opinion, d’expression, de Presse, d’association, de religion etc.
Le 26 Juillet 2023, rappelle-t-on, le CNSP lors de sa prise de pouvoir, a tenu à réaffirmer son attachement et son engagement à respecter les droits humains tels que définis par les traités et conventions auxquels le Niger a librement souscrit.
Parmi ces engagements internationaux figure en bonne place l’Examen Périodique Universel qui est un mécanisme institué par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution N060/251 du 15 mars 2006.
Il est conduit par le Conseil des droits de l’homme avec pour objectif d’évaluer la situation globale des droits de l’Homme dans les pays membres de l’Organisation des Nations Unies, selon une périodicité de passage de 4 ans et demi pour chaque Etat soit 42 Etats examinés chaque année.
Cet ‘’exercice volontariste, a expliqué M. Ousseini Djibajé consiste à apprécier la capacité d’appropriation par les Etats des différents mécanismes mis en place par l’ONU, pour promouvoir les droits humains, les mesures prises pour leur donner effet et les progrès réalisés dans ce domaine.’’
Depuis l’institution de l’Examen Périodique Universel, le Niger a répondu présent à tous les cycles dont le premier en 2011 avec 115 recommandations reçues, le 2è cycle en 2016 avec 168 recommandations et le 3è en 2021 avec 254 recommandations.
‘’Par sa soumission régulière à tous les cycles, le Niger témoigne ainsi de sa ferme volonté de respecter ses engagements internationaux et d’ œuvrer constamment pour la promotion, la protection et surtout la réalisation des droits de l’homme sur son territoire’’,soutient le Président du Mécanisme d’élaboration des rapports et de suivi des recommandations des Traités et de l’Examen Périodique Universel.
Au cours de son dernier examen périodique universel en mai et Septembre 2021, le Niger a enregistré une participation record de 115 Etats examinateurs qui se sont inscrits pour prendre la parole.
95 (quatre-vingt-quinze) eux lui ont adressé des recommandations. Ainsi 254 recommandations lui ont été formulées. Celles sont en fait des suggestions à l’endroit du Niger afin d’améliorer la situation globale des droits de l’homme sur son territoire avant le prochain examen du 4è Cycle prévu en 2026.
L’Etat examiné est libre d’accepter ou de rejeter les recommandations. S’il les accepte, il sera tenu de les mettre en œuvre avant le prochain examen. Cet examen par les pairs permet en fait aux Etats d’analyser et de mettre en lumière la situation des droits de l’homme partout dans le monde.
L’examen se déroule à Genève sus forme d’un dialogue interactif d’une durée de trois heures et demie, durant laquelle les Etats examinateurs formulent toutes questions, observations et recommandations à l’Etat examiné.
La mise en œuvre de ce plan qui est en cohérence avec la Politique Nationale Justice et Droits Humains et son plan d’actions 2016 -2025, permettra sans nul doute d’améliorer la situation des droits humains au Niger en favorisant notamment la lutte contre l’impunité, la corruption, le terrorisme, la migration, la pauvreté, la faim, les défis climatiques et environnementaux etc…
Le CNSP et le Gouvernement sont résolument engagés dans la lutte contre ces fléaux afin de parvenir à la refondation du Niger.
SY/SML/ANP/158/Novembre 2023