Niamey, 13 déc (ANP)- La grande finale de la première édition du concours écrit sur le droit international humanitaire (DIH) dénommée « La Plume Humanitaire » s’est tenue, le jeudi 12 décembre 2024 au Centre International des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, avec le sacre de Boubacar Abdou Abdoul Djalilou de l’université UASTM qui a remporté le premier prix de cette édition.
Placée sous le haut patronage du Ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des Sceaux représenté par son secrétaire Général, « La Plume Humanitaire est organisée par le Rassemblement des Acteurs pour la Promotion et le Respect du Droit International Humanitaire et des Droits de l’Homme (RASAPRES DIH DH) avec le soutien financier de la Suisse.
La Plume Humanitaire est une compétition qui souligne l’importance de la recherche juridique, du dialogue et de la créativité face aux défis contemporains.
Des candidats des Facultés de Droit des six institutions, notamment les universités publiques et privées et de certaines Grandes Écoles et Instituts du pays ainsi que des jeunes magistrats et auditeurs de justice ont pris part à cette première édition. Il s’agit de 12 étudiants, jeunes magistrats et auditeurs de la justice qui ont été sélectionnés sur la base de l’intérêt qu’ils portent au DIH par leurs institutions respectives.
Ces 12 participants ont eu un délai d’au moins deux semaines pour soumettre un essai (texte écrit) de 1500 mots maximum en réponse à un choix de deux questions relatives aux Conventions de Genève. Ils ont reçu en amont une formation de base de deux jours sur le droit international humanitaire dispensée par des experts (juristes, journalistes, professeurs de recherche, membres du personnel du CICR etc.)
Après proclamation des résultats du concours, c’est M. Boubacar Abdou Abdoul djalilou de l’université UASTM qui remporte le premier prix, suivi de M. Ali Adamou Abdou la Malik de Swiss UMEF, le 3ème prix revient à M. Youssouf Ousmane Islam de l’université de Tahoua.
Cette année marque le 75ème anniversaire des quatre Conventions de Genève de 1949. C’est l’occasion de faire connaître le pouvoir de protection du DIH tout en soulignant la nécessité de continuer à renforcer le respect et l’application du DIH.
« La Plume Humanitaire: Première Édition » s’inscrit dans les activités de commémoration des conventions de Genève de 1949 au Niger.
Dans son discours d’ouverture, la secrétaire générale du ministère de la justice, Mme Abdourahamane Aminatou a rappelé que ‘’les Conventions de Genève représentent un engagement universel en faveur des principes d’humanité en temps de conflit armé, ces traités consacrent une protection pour les civils, les personnes privées de liberté, les blessés et toutes celles et ceux qui ne participent pas aux hostilités. Ils nous rappellent qu’en temps de guerre, il existe des limites qui ne doivent pas être franchies’’.
Pour le Niger, ‘’ ces principes ne sont pas de simples obligations internationales; ils résonnent profondément avec nos valeurs et traditions ‘’ a fait savoir la SG du ministère de la justice ajoutant ’’étant partie aux Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels, le Niger a intégré leurs principes dans son cadre juridique national, de plus, les lois islamiques des conflits armés, qui précèdent le DIH moderne, ont depuis longtemps promu des protections fondamentales proches de celles du DIH, notamment l’interdiction de cibler les civils, le respect des prisonniers de guerre et l’obligation de soigner les blessés. Ces principes partagés mettent en avant l’humanité, la dignité et la retenue dans la conduite des hostilités ‘’.
‘’Cela démontre que les Conventions de Genève ne sont pas un concept étranger, leur universalité transcende les divisions culturelles, politiques et géographiques’’ a-t-elle fait remarquer.
S’adressant aux partenaires, notamment le RASAPRES DIH/DH et la Coopération suisse, la SG du Ministère de la justice a exprimé sa gratitude pour l’engagement de ceux-ci à ‘’créer un espace propice à l’apprentissage et à la collaboration, vos efforts garantissent que le Niger reste à l’avant-garde de la promotion et de la mise en œuvre du DIH ‘’.
La secrétaire générale du ministère de la justice a soutenu qu’en ‘’célébrant ce 75ème anniversaire des Conventions de Genève, nous réaffirmons notre engagement envers leurs idéaux et principes, ensemble honorons leur héritage et œuvrons pour un avenir où leurs principes guident toutes les actions en temps de conflit ‘’.
Auparavant, M.Alfred Goubadje, président du RASAPRES DIH DH a pris la parole pour indiquer que ‘’ depuis quelques années, initié par le RASAPRES DIH DH et soutenu par nos partenaires, l’anniversaire des conventions de Genève représente une vitrine de promotion du DIH au Niger ‘’.
Cette année, pour commémorer cet important évènement, ‘’ nous avons prévu l’organisation de la plume humanitaire qui est à sa première édition ‘’ a-t-il souligné
Quant à la cheffe de la Coopération suisse, Mme Céline Maye, elle a, au terme de la délibération du jury, tenu à saluer et à remercier les autorités présentes, les participants à ce concours et les partenaires qui ont rendu cet 75ème anniversaire spécial.
Cette cérémonie a vu la participation du conseiller technique du ministre de la Défense, les membres du corps diplomatique accrédité au Niger, les représentants des forces de défense et de sécurité et de plusieurs autres invités.
Rappelons que le RASAPRES DIH DH est une organisation de la société civile, membre du comité national chargé de la mise en œuvre du DIH au Niger. Il a pour mission la promotion, la diffusion et le respect du droit international humanitaire et des droits humains, et regroupe en son sein des juristes, des médecins et des journalistes.
Le RASAPRES est un acteur majeur dans la promotion du DIH au Niger et a une forte expérience dans l’organisation des séminaires de formation et concours de plaidoirie en DIH depuis plus d’une dizaine d’années.
HER/AS/ANP 060 décembre 2024
