Niamey, 17 sept (ANP)- Un communiqué sur le rapport du groupe de la Banque Mondiale publié, le 16 septembre 2020 et dont l’ANP a reçu copie, a révélé que la pandémie liée à la COVID-19 pourrait annuler les progrès obtenus sur le front du capital humain au cours de ces dix dernières années.
Le communiqué indique que ‘’la pandémie de la COVID-19 menace de réduire à néant les progrès durement obtenus au cours de la dernière décennie sur le plan de la santé et de l’éducation, surtout dans les pays les plus pauvres[ANd1] ’’.
En effet, explique le rapport dont le communiqué est diffusé, ‘’les investissements dans le capital humain, c’est-à dire la santé, les connaissances et les compétences accumulées tout au long d’une vie, sont déterminants pour libérer le potentiel de chaque enfant et améliorer les performances économiques des pays’’
Le même rapport reconnait que ‘’la plupart des pays avaient fait des progrès constants, et particulièrement marqués dans les pays à faible revenu, pour renforcer le capital humain des enfants’’.
Cependant, souligne-t-il, ‘’avant que les effets de la pandémie ne se fassent sentir, un enfant né dans un pays type ne pouvait espérer atteindre que 56 % de son niveau de capital humain potentiel par rapport à un enfant ayant bénéficié de services d’éducation et de santé complets’’.
Par ailleurs, rappelle le communiqué ‘’du fait de la pandémie, la plupart des enfants dans le monde, plus d’un milliard, ont été privés d’école et pourraient, potentiellement, perdre en moyenne une demi-année de scolarité, compte tenu de l’apprentissage, avec en perspective un manque à gagner considérable, et les profondes perturbations dans les services de santé essentiels destinés aux femmes et aux enfants, un grand nombre d’entre eux n’ayant pas reçu les vaccins nécessaires’’.
Il précise également que ‘’en moyenne, les filles obtiennent de meilleurs résultats en termes de capital humain que les garçons. En outre, la pandémie exacerbe les risques de violences à l’encontre des femmes, de mariages précoces, et de grossesses adolescentes, autant de facteurs qui limitent les perspectives d’apprentissage et d’autonomisation des femmes et des filles’’.
Par conséquent, souligne toujours le communiqué, ‘’seules des mesures ambitieuses en faveur de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, reposant sur des données probantes, permettront de regagner le temps perdu et de donner aux enfants d’aujourd’hui les moyens de dépasser les générations précédentes en termes de qualité de vie et de performances sur le plan du capital humain’’.
‘’La pandémie menace d’effacer une décennie d’efforts pour renforcer le capital humain, en particulier au niveau de la santé, des taux de survie, de la scolarisation et de retards de croissance. Elle a un impact économique particulièrement brutal sur les femmes et les familles les plus défavorisées, exposant de nombreux individus vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté’’, selon le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass rapporté par le communiqué.
Il préconise que ‘’protéger les populations et investir dans leur avenir sont deux mesures cruciales pour jeter les bases d’un redressement durable et sans exclus et d’une croissance dynamique’’.
‘’Le Groupe de la Banque mondiale travaille en étroite concertation avec les gouvernements pour élaborer des solutions de long terme visant à protéger les populations pendant et après la pandémie et à investir dans leur avenir’’ conclut le communiqué.
AS/ANP-102 septembre 2020