Prévention du paludisme : Quelque 4,4 millions d’enfants âgés de 3 à 59 mois dépistés au Niger

Prévention du paludisme : Quelque 4,4 millions d’enfants âgés de 3 à 59 mois dépistés au Niger

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Niamey, 26 Août (ANP) – Le Programme National de Lutte Contre le Paludisme (PNLP) a organisé, le Mercredi 25 août 2021 à Niamey, en collaboration avec ses partenaires, une réunion de partage des résultats du 1er et 2ème passage de la campagne de Chimio-prévention du Paludisme Saisonnier (CPS), couplée au dépistage de la malnutrition chez les enfants de 3 à 59 mois.

C’est la Coordinatrice du Programme National de Lutte Contre le Paludisme, Dr Djermakoye Hadiza Jackou qui a présidé ces travaux qui ont pour objectif d’enrichir le document y relatif à travers des suggestions et recommandations.

Selon la Coordinatrice du PNLP, cette campagne a permis de couvrir 63 districts, ce qui représente plus de 4.400.000 enfants. « Nous avons pu atteindre un taux de couverture de plus de 95% sur l’étendue du territoire et nous avons eu une bonne disponibilité en médicaments. En plus, tous les districts étaient couverts à temps depuis le mois de Juin grâce à une bonne disponibilité en médicaments », a déclaré Dr Djermakoye Hadiza Jackou.

Par ailleurs, la Mme Djermakoye a salué la bonne disponibilité de la population et des élus locaux. « Certains maires nous ont même demandé d’élargir cette couverture du CPS au-delà de la tranche d’âge de cinq ans compte tenu des résultats concluants observés en termes de réduction importante des cas de paludisme chez les enfants », a-t-elle indiqué.

Relativement au dépistage des enfants qui souffrent de malnutrition sévère et qui ont pu être référés à temps dans les centres de récupération nutritionnelle, Dr Hadiza Jackou a précisé qu’au cours de cette campagne « nous avons débuté le programme pilote dans la digitalisation au niveau de trois districts dans les régions de Maradi et de Zinder, notamment à Aguié, Matamèye et Tessaoua », expliquant que « c’est une expérience nouvelle qui nous permet d’informatiser et de digitaliser la remontée des informations pour avoir des informations en temps réel et beaucoup plus fiables ».

En termes de difficultés, la Coordinatrice du Programme National de Lutte Contre le Paludisme a noté l’inaccessibilité de certaines zones où sévit l’insécurité. A cela s’ajoute le coût de la logistique liée à cette situation d’insécurité surtout avec l’interdiction de circuler avec les motos. Cela oblige les équipes à faire le porte à porte à pied. Ce qui retarde leur performance.

Elle a aussi évoqué certaines difficultés liées aux aléas climatiques, relevant que parfois les fortes pluies ont fait retarder la mise en œuvre des activités. Elle a cité également le retard d’acquisition de fonds destinés à couvrir certaines régions.

Rappelant les actions du Programme National de Lutte Contre le Paludisme de manière générale, Dr Djermakoye Hadiza Jackou a, entre autres, cité la mise à disposition des moustiquaires depuis le mois de juin notamment pour les femmes enceintes à travers les formations sanitaires, les actions de sensibilisation, la mise à disposition des médicaments dans des formations sanitaires aussi bien pour la prise en charge des cas simples que sévères.

Relativement à la résistance des moustiques, la Coordinatrice du Programme National de Lutte Contre le Paludisme a expliqué que cela s’observe surtout au niveau du traitement des lieux avec les insecticides. Cette résistance est aussi liée aux insecticides qui sont utilisés pour imprégner les moustiquaires.

La Coordinatrice du PNLP a aussi fait remarquer que la résistance n’est pas souvent observable au niveau du traitement avec les médicaments. « Pour pallier cette situation, des insecticides de nouvelle génération seront utilisés à partir de 2022 », a-t-elle annoncé.

HA/KPM/ANP-165 Août 2021

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