Niamey, 04Janv (ANP)-Le Cercle Indépendant de Réflexion et d’Actions Citoyennes (CIRAC) a rendu publique, ce samedi 4 janvier 2025 à la maison de la Presse de Niamey, une déclaration à l’occasion du nouvel an 2025.
Le CIRAC, rappelle -t-on, est une association apolitique, indépendante et non confessionnelle nigérienne pour l’éveil des consciences, la veille citoyenne et l’engagement pour un meilleur devenir du Niger et de l’Afrique.
Après avoir souhaité à tous les Nigériens une année de pleine santé , de paix et de grands succès dans leur lutte implacable pour la vraie indépendance et le développement véritable, le président du CIRAC, M. Omar Idi Ango mentionne que si 2023 a été une année de prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et que 2024 a été celle où le CNSP était en train de chercher ses marques , « 2025 doit assurément être l’année de mise en place de toutes les institutions de la refondation et d’enclenchement du mouvement d’ensemble ordonné de tous les citoyens pour l’édification effective du Niger que nous voulons pour nous même et conçu par nous -mêmes » , a-t-il souhaité.
Le CIRAC se félicite des progrès accomplis qui nous ont permis de rester debout et fiers malgré les pronostics et mauvais présages de nos ennemis et détracteurs « mais il faut aussi reconnaitre que la rupture totale avec l’ordre ancien n’est pas encore effective ».
Le CIRAC estime également « qu’au- delà de la lettre de mission des ministères, il conviendrait d’établir un contrat de performance pour chaque département ministériel et mettre en place un mécanisme de suivi et des mesures de cette performance ».
Les signataires de cette déclaration rappellent que les années des gouvernements précédents de la renaissance ont été caractérisées par une prédation sans précédent sur les ressources, dans un climat d’impunité érigé en système de gouvernance, « Nous avions salué la création de la commission de lutte contre la délinquance financière et fiscale (COLDEFF ), mais force est de constater que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs », a regretté le CIRAC qui explique « qu’il ne s’agit pas de s’appesantir sur le bilan global de recouvrement, qui d’ailleurs, semble plutôt modique, mais de déplorer la relative opacité dans laquelle la COLDEFF publie ses résultats en négligeant le rôle de pédagogie sociale que doivent jouer les sanctions exemplaires infligées à des citoyens bien identifiés ».
Concernant la gestion des ressources naturelles, le CIRAC renouvelle sa doléance pour que soit effectué un audit de l’or, du pétrole et de l’uranium afin d’éclairer le peuple sur les gestions antérieures de ces patrimoines et asseoir de nouvelles règles de transparence dans les industries extractives au Niger pour que les richesses produites servent à tous les nigériens dans la totale transparence et l’équité.
Tout en souhaitant qu’une fois que les défis sécuritaires ont été résolus, le CIRAC estime qu’il convient de trouver une solution définitive aux tracas des contractuels de l’éducation qui constituent une frange importante du corps enseignant du Niger.
S’agissant de l’adoption du budget 2025, le CIRAC pense « que nos modèles de développement reposant sur des projets financés par l’extérieur, y compris la Banque Mondiale et le FMI, n’ont malheureusement pas été des réussites pour le progrès , ni ici au Niger ni ailleurs dans le monde, qu’avec l’avènement du CNSP nous pouvons revoir nos approches , nos sources et nos modalités de financement comme celles de nos interventions » .
Constatant les tares et les insuffisances que comporte notre Administration Publique , le CIRAC estime que « la remise au travail de l’administration nécessiterait un Audit de la Fonction publique et une réhabilitation de l’Ecole Nationale d’Administration pour la modeler aux nouvelles exigences du moment « une formation des agents de l’Etat sur les abus des biens publics est nécessaire surtout quand on voit la légèreté avec laquelle les dotations de carburant pour les activités de service , comme les véhicules ou autres matériels sont utilisés à des fins privées ».
Aussi, le CIRAC appelle à la création d’une commission pour examiner les cas d’injustice et d’abus de pouvoir des régimes antérieurs afin que les citoyens nigériens innocents, civils comme militaires, puissent entrer dans leurs droits.
Le CIRAC se félicite des actions entreprises par les Forces de Défense et de sécurité (FDS) tout en rendant un hommage aux soldats tombés sur le champ d’honneur et en priant pour le repos des âmes de tous les disparus civils comme militaires.
« Nous formulons le vif espoir qu’une solution sera trouvée au cours de cette année 2025 en rapport à la situation sécuritaire entre le Niger et le Benin pour qu’enfin la frontière entre les deux pays retrouve sa vocation d’interface d’échanges et de fraternité entre les deux peuples », a espéré le CIRAC qui salue par ailleurs la résilience exceptionnelle des Nigériens ainsi que notre détermination à faire face à l’adversité aux cotés des FDS.
AIO/AS/ANP 018 janvier 2025