NIAMEY, 12 Mars (ANP) – A la suite des violentes manifestations intervenues les 23, 24, 25 et 26 février dernier dans la ville de Niamey consécutivement à la proclamation par la CENI des résultats globaux provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 21 février, 652 personnes dont 160 mineurs et 492 majeurs ont été déférées au parquet, a annoncé un communiqué du bureau du procureur de la République près le Tribunal de Grande instance hors de Niamey en date du 11 mars 2021.
Le communiqué précise que sur les 160 mineurs, 131 ont été remis à leurs parents et 03, dont les parents n’ont pas été identifiés, ont été placés dans les structures d’accueil pour enfants.
Des 492 majeurs déférés, 183 ont bénéficié d’un classement sans suite pour insuffisance d’indices et 328 ont été poursuivis pour un ou plusieurs chefs d’infractions dont, entre autres, incendie volontaire de lieu habité, attroupement armé, vol en réunion avec arme et violence par effraction, dégradation d’édifices, de véhicules, d’objets mobiliers, violence exercée sur les agents des forces de l’ordre, rébellion, coups et blessures volontaires avec armes.
Ces personnes sont également poursuivies pour complot contre l’autorité de l’Etat, propagande à caractère racial, régionaliste ou religieux, complicité d’incendie volontaire des maisons d’habitation, de meurtre, de dégradation des biens publics et privés et des véhicules, de vol en réunion, etc.
Parmi les personnes interpellées, rappelle-t-on, on peut citer l’opposant Hama Amadou, autorité morale du MODEN/FA Lumana Africa (parti ayant soutenu le candidat Mahamane Ousmane dès le 1er tour), placé sous mandat de dépôt et transféré à la prison civile de Filingué le 1er Mars 2021, ou encore le général à la retraite Moumouni Boureima dit « Tchanga ».
KPM/ANP-045 Mars 2021