Un retard dans l’installation de l’hivernage dans la région de Dosso

Un retard dans l’installation de l’hivernage dans la région de Dosso

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Dosso,25 Juillet (ANP) – Dans la région de Dosso, la campagne agricole d’hivernage 2023 a commencé à la première décade du mois de mai contrairement à l’année 2022 où la campagne avait commencé à la deuxième décade du mois d’avril soit un léger retard lié à son démarrage. A la date du 20 juillet 2023, l’ensemble des 1952 villages agricoles de la région de Dosso avaient procédé aux semis. Mais entre temps, beaucoup de difficultés liées aux causes pluviométriques sont intervenues dans certains départements de la région. Selon le directeur régional de l’agriculture de Dosso M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba ; il s’agit notamment des départements de Dogondoutchi, Tibiri, Boboye et Dosso qui ont suivi les conséquences liées à la sécheresse. Mais, c’est surtout la commune rurale de Guéchémé dans le département de Tibiri qui a suivi les plus grosses conséquences avec des séquences pluviométriques au-delà de 50 jours.

En termes de préparatifs de la campagne agricole, la région de Dosso a reçu d’importants appuis en semences de qualité à hauteur de 1.655 tonnes de la part de l’Etat et de ses partenaires, à cela s’ajoute 275,7 tonnes d’engrais qui ont été positionnés dans un certain nombre de communes et qui sont vendus à prix modéré. Dans le cadre de la protection des cultures, la région de Dosso dispose d’importantes quantités de produits phytosanitaires à hauteur de 23.075 litres avec une capacité d’intervention de 24.676 hectares ainsi que les différentes formations qui sont faites à l’endroit des producteurs pour mettre les cultures dans les meilleures conditions.

Le stade de développement des cultures sont très hétérogènes. Vous avez la levée et le stade le plus avancé c’est la montaison qu’on trouve dans le département de Gaya et un peu partout dans le département de Dosso. Vous avez la levée à 11%, le tallage qui domine sur l’ensemble de la région avec 35% et la montaison qui est le stade le plus avancé à Gaya à 8%..

En termes de difficultés, on retient la sécheresse qui est le phénomène qui a beaucoup impacté l’installation de la campagne agricole 2023. Les départements de Dogondoutchi, Boboye, Dosso et Tibiri ont subi les plus grandes conséquences de cette sécheresse. Il n’y a pas longtemps les réseaux sociaux décrivaient les effets visibles de la sécheresse allant jusqu’au dessèchement des cultures. C’est une réalité a indiqué le directeur régional de l’agriculture de Dosso. Pour s’en convaincre, une mission de la direction régionale de la culture c’est rendu sur le terrain notamment à Dollé et Guéchémé dans le département de Tibiri. « Les cultures a dit en substance le directeur régional de l’agriculture de Dosso ont cramé» et il faut trouver des solutions urgentes pour y remédier. Si jamais les pluies ne viennent pas dans deux ou trois jours, ça va être la catastrophe a-t-il indiqué.

La situation phytosanitaire est globalement calme dans la mesure où aucune déclaration d’infestation n’a été signalée. La seule déclaration à Kéché faisant état d’apparition de sauteriaux est une situation très faible. Pour l’instant a précisé M. Mahaman Salissou Baoua Yacouba, la direction régionale de l’agriculture de Dosso dispose d’assez de produits qui sont en train d’être positionnés dans les différentes communes de la région.

S’agissant de la situation alimentaire, les produits alimentaires sont disponibles dans tous les différents marchés de la région. En termes de prix des produits, le kilogramme de mil coûte 305 francs au cours de cette décade de juillet comparé à l‘année passée: c’est un prix qui est légèrement en hausse comparé à l’année passée à pareille moment où le kilogramme coûtait 299 francs .Pour le sorgho, on constate une légère baisse par rapport à l’année passée. Le prix du maïs lui a connu une hausse passant de 166 francs à 288 francs le kilogramme. Le niébé lui a connu une légère baisse, de 382 francs l’année dernière il est descendu à 363 francs le kilogramme.

Globalement a notifié le directeur régional de l’agriculture de Dosso, c’est «une situation qui est en dent de scie » ou vous avez un peu la hausse des prix du mil à la décade passée par rapport à l’année dernière, de même que le maïs mais on constate une baisse du prix du niébé. Le riz reste à un prix stationnaire qui tourne autour de 470 francs le kilogramme.

Par rapport au renforcement des capacités des producteurs, les projets et programmes appuient la mise en place des champs-écoles qui sont en train d’être installés dans les départements de Boboye, Falmey Dioundiou et Tibiri là où les partenaires sont positionnés. Il s’agira de former les producteurs sur les différentes techniques de production allant du diagnostic, les semis à la surveillance des cultures jusqu’à la récolte.

Comme perspectives de la présente campagne agricole, le directeur régional de l’agriculture de Dosso a indiqué que la campagne ne fait que démarrer et « au-delà du 20 juillet, c’est une situation qui est un peu préoccupante étant donné que la sécheresse qu’a connu la région est une sécheresse de grande ampleur ». Outre le suivi régulier des zones en difficulté a-t-il dit, il est envisagé d’appuyer les producteurs qui sont dans cette situation de semis en retard avec notamment des semences de niébé et de sorgho très hâtives en vue de leur permettre d’avoir un minimum de production. Il est aussi envisagé de positionner des engrais même si c’est à un prix modéré afin qu’avec le retour des pluies l’on puisse booster le développement de ces zones en retard et envisager dès maintenant les préparatifs des cultures irriguées.

D’autre part, la direction régionale de l’agriculture a demandé le niveau national d’approvisionner la région en semences sous-pluie de choix, poivron, tomate etc là où cela peut se faire dans les sites irrigués de ces zones en vue de faire face à ces difficultés. Le directeur régional de l’agriculture de Dosso a invité les producteurs au suivi rapproché et la signalisation rapide auprès des maires et des agents de l’agriculture de la situation qui prévaut dans leur terroir où dans leur zone en vue de permettre d’alerter rapidement les autorités pour prendre les dispositions qui s’imposent à temps

MA/SML/ANP/128/Juillet 2023

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