Tahoua : Le PromAP met 26.264 ha sous RNA et récupère 2.277 ha de terres dégradées

Tahoua : Le PromAP met 26.264 ha sous RNA et récupère 2.277 ha de terres dégradées

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TAHOUA, 05 Nov(ANP) – Le Programme Nigéro-Allemand de « Promotion de l’Agriculture Productive au Niger (PromAP) a pour objectif principal l’utilisation des méthodes de culture innovantes et agroécologique par les producteurs/productrices de la petite irrigation (PI) des régions d’Agadez, de Tahoua et de Tillabéri pour une production durable et la sécurité alimentaire.

Le programme s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre l’Allemagne et le Niger pour un montant total de 19 millions d’euros dont 13 millions en provenance du Ministère fédéral Allemand de la coopération économique (BMZ) et 6 millions de la Direction générale pour la coopération internationale (DGIS), royaume des Pays-Bas au titre d’un cofinancement. Le PromAP poursuit dans sa phase 4 les actions de protection environnementale du potentiel d’irrigation. Il met en œuvre plusieurs activités de la Gestion Durable des Terres (GDT) selon l’approche Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) en utilisant des hommes et des femmes au niveau local afin de leur permettre d’améliorer leurs revenus à travers le cash for work. Ainsi, les activités du projet sont extraites de 40 plans d’aménagement des sites menacés, déjà élaborés à cet effet. Il faut noter que durant trois ans de mise en œuvre, le PromAP a pu aménager 33 sites en ouvrages antiérosifs et couvert 33 villages par des actions de régénération naturelle assistée (RNA) dans la région de Tahoua.

Le projet PromAP a également récupéré en matière de la restauration des terres au total 2277 ha de cordons pierreux et des demi-lunes actuellement.

En matière de régénération naturelle assistée (RNA) 26264 ha des terres dégradées sont couverts. Le projet avait soutenu les producteurs dans la pratique de la RNA qui a touché 33 villages dans la région de Tahoua.

Pour s’enquérir des conditions d’exécution de toutes ces réalisations et recueillir les ressentis de la population, une équipe de PromAP composée des conseillers techniques du programme et journaliste de l’ANP s’est rendue au niveau des sites et villages bénéficiaires. Interrogé par la presse, M.Zakari Abouzeidi de Bagaye a dit que nous sommes satisfaits des demi-lunes , même les gens de Kalfou sont partis chercher des partenaires pour s’inspirer de notre exemple. Les gens ont eu beaucoup de profits, ils ont acheté des fournitures, de la nourriture, les gens ne veulent plus aller à l’exode, ils n’attendent que ça a-t-il poursuivi. Au-delà de la population, les animaux ont eu la paille, qu’on vend aux éleveurs et les semences aux partenaires et puis il y’a le retour des animaux sauvages a-t-il souligné.

Pour Abba Sidi Bagaye, les demi-lunes ont permis incontestablement la régénération de l’environnement et ont permis également d’avoir la disponibilité de la paille pour les animaux. Les chasseurs ont maintes fois confirmé la présence de certains animaux sauvages perdus depuis longtemps selon lui. Nous voulons la poursuite des travaux car il y’a des terrains qui attendent, chacun veut qu’on fasse les démis lunes dans son champ. Il y’a des gens de la diaspora qui appellent pour dire qu’ils sont intéressés par les travaux conclut-il.

Ensuite, la mission s’est transportée à Karadjé Sud où le journaliste a interviewé Mariama Salifou. La régénération naturelle assistée (RNA) selon elle a renforcé beaucoup leurs champs car elle a protégé les champs contre l’érosion. Quand l’eau qui tombe, elle ne coule pas, elle reste sur place a-t-elle ajouté. Nous avons appris beaucoup de choses sur la RNA, nous voulons que le projet continue dans ce sens a-t-elle recommandé.

Pour Elhadj Mamida Souleymane de Karadjé Sud, nous avons reçu beaucoup des formations sur la RNA, on nous a amené beaucoup de matériels arratoirs. Nous défrichons les arbres, nous plantons d’autres et nous cultivons dans ces domaines et la production est très importante s’est- il réjoui.

À Toudouni, dans la commune de Kalfou la mission a visité les cordons pierreux dans les champs du mil. Selon les explications fournies par le président du comité de gestion M. Amadou Ibrahima avant la réalisation de ces cordons, on produisait mal, maintenant avec ces cordons la production s’est nettement améliorée. Pour Moustapha Aboubacar encadreur, là où on a fait les cordons, la différence est très nette, c’est dense du fait que le mil a bien donné. A cause de ces travaux les jeunes ne partent plus en exode, ils attendent, il faut que le PromAP sache que les gens comptent beaucoup sur ces travaux a-t-il fait savoir. On a eu beaucoup de profits, les jeunes ne partent plus à l’exode, ils font quatre mois de stock alimentaire, les gens nourrissent leurs familles grâce à ça, les jeunes filles arrivent à subvenir à leurs besoins, il faut dire au PromAP, il y’a d’autres champs qui attendent conclut-il.

Ensuite, la mission s’est rendue au village de Goaram dans la commune de Tamaské, bénéficiaire de cordons pierreux, protection de berges, micros-barrages ainsi que des murets. Interrogé sur les réalisations de PromAP à Goaram, M.Habibou Ousseini chef d’équipe, selon lui les cordons pierreux ont fait maintenir l’humidité dans les champs et ont stagné l’eau pendant quelques jours. Et puis, cette année la récolte a été bonne puisque la nappe d’eau a monté ce qui a permis une bonne récolte, on a vu la différence quand il n’y avait pas ces cordons pierreux a-t-il ajouté. Par rapport à la protection des berges à côté du kori, quand il pleut ils arrosent les champs témoigne-t-il. C’est pourquoi dans ces endroits la population a eu beaucoup de mil et du sorgho a-t-il indiqué. En ce qui concerne les murets, on les a faits sur les collines, il y’a eu de la paille, la verdure est revenue, on y trouve même des animaux qui ont complètement disparu dans la nature tels que les lièvres, les pintades, les écureuils parce qu’il y’a de l’eau a-t-il expliqué. Lorsqu’il n’y a pas ces cordons, on ne produit rien sur ces espaces renseigne-t-il. Avec l’avènement des micros-barrages, les koris arrosent les champs, ce qui a permis la disponibilité de la paille, la verdure et l’eau. La population adresse ses remerciements au PromAP et demande la poursuite des travaux, on a vu la différence entre toutes ces réalisations et quand il n’y avait pas ça a-t-il conclu.

En conclusion, il faut souligner que partout où la mission est passée la population est très contente des réalisations du projet PromAP. Elle demande à chaque étape la poursuite des travaux car les ouvrages réalisés ont apporté un changement significatif au niveau des conditions de vie de la population.

TSA/SML/ANP/037/Novembre 2022

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