Tahoua, 9 juin (ANP)-Le Médiateur de la République, Maître Ali Sirfi Maiga a présidé, ce mercredi 9 juin 2021, la cérémonie d’ouverture de la Campagne de plaidoyer sur ‘’les enjeux de l’actualisation du cadre juridique national protégeant les femmes et les jeunes filles des violences ».
Cette action du Médiateur entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Spotlight Niger piloté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce programme vise à éliminer d’ici 2030 les différentes formes de violences à l’égard de la femme et de la jeune fille.
Depuis 2019 le Niger bénéficie des programmes de l’initiative spotlight au vue de la volonté des autorités Nigériennes à protéger la femme et la jeune fille et promouvoir leurs droits à travers une approche multisectorielle couvrant les secteurs de l’éducation, de la sante, de la justice.
Dans son allocution d’ouverture, le Médiateur de la République a tout d’abord rappelé aux participants que « l’avenir de toute nation réside, sans aucun doute, dans la manière de percevoir la place et le rôle de la femme dans la société’’.
Pour Me Sirfi, ‘’la femme, mère de l’humanité, mérite, de ce fait, que les pouvoirs publics s’y attardent, pour apprécier l’étendue de ses droits, mais surtout leur efficacité’’.
« Notre action consiste à revisiter les lois et règlements de la République pour consolider, pour l’avenir, les droits de la femme et de la jeune fille. Ensuite, nous allons envisager une entrée notamment l’action permanente pour briser les chaînes qui les confinent dans l’obscurantisme’’ a poursuivi le Médiateur de la République.
En somme, a-t-il laissé entendre, ‘’au-delà du toilettage des textes pour les adopter à l’évolution de notre temps, il faut aussi créer les conditions d’un changement de mentalité à tous les niveaux’’.
Il a également souligné que ‘’les auteurs de ces violations sont dans un enfermement culturel qui leur donne une grossière appréciation des droits et devoirs de la personne humaine’’.
‘’ L’étape de Tahoua est un de ces cadres qui va nous permettre d’atteindre cet objectif, notamment par la consolidation d’une société nigérienne promotrice de valeurs fondamentales en général et protectrice de la femme et de la jeune fille en particulier’’ a espéré Me Sirfi.
Le Médiateur de la République a aussi fondé l’espoir que ‘’ces échanges parviendront à consolider, dans le sens de l’effectivité, les droits de la femme et de la jeune fille’’ avant de remercier l’Union Européenne pour son appui et les participants pour leur mobilisation.
Pour sa part, le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua, M. Ibrahim Miko, en prenant la parole à cette occasion, a indiqué qu’il n’est ‘’point besoin de rappeler que les violences basées sur le genre sont une réalité partout dans le monde, particulièrement dans nos pays africains où les lois sur la protection de la femme et de la jeune fille présentent des insuffisances et nécessitent donc d’être révisées’’.
Le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua a exprimé au Médiateur de la République ‘’toute la gratitude de la population de l’Ader qui vous reçoit une unième fois avec enthousiasme et toujours sur des questions d’intérêt public et de portée nationale’’.
Enfin, Monsieur Ibrahim Miko a adressé tous ses remerciements au programme spotlight et tous les partenaires techniques et financiers de ce programme.
TSA/AS/ANP 053 juin 2021