Tahoua : Atelier d’établissement du bilan fourrager national pour la campagne pastorale 2022-2023

Tahoua : Atelier d’établissement du bilan fourrager national pour la campagne pastorale 2022-2023

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TAHOUA, 17 Nov (ANP) – Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage M. Salifou Issiakou a présidé ce jeudi 17 novembre 2022 la cérémonie d’ouverture de l’atelier de l’établissement du bilan fourrager national pour la campagne pastorale 2022-2023 à la salle des réunions du ProDAF.

Cet atelier regroupe l’ensemble des services techniques d’élevage des huit régions du Niger. Il vise à recycler les participants en techniques d’établissement du bilan fourrager, à faire la situation du déroulement de la campagne pastorale, à établir les bilans fourragers des régions, des départements et du niveau national, à identifier les activités à prendre en compte dans le programme de soutien aux éleveurs entre autres.

Dans son allocution à cette occasion, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Élevage a indiqué que la présence massive des acteurs du secteur rural, à cette rencontre, témoigne de toute l’importance qu’ils accordent à ce secteur en général et aux productions agro-sylvo-pastorales, en particulier. Et en cela, vous confortez le choix du Président de la République qui a fait du secteur rural un des axes majeurs de son programme a-t-il ajouté. Il a rappelé que cette date marquera sans nul doute l’histoire des activités entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie de Développement Durable de l’Elevage (SDDEL2012-2035) en lien avec la Stratégie de la sécurité alimentaire nutritionnelle et de Développement Agricole durable (SANDAD) communément appelée « Initiative 3N »Les Nigériens nourrissent les Nigériens ». Il a également rappelé que le Niger de par sa position géographique au cœur du Sahel, est un pays à vocation pastorale où le sous-secteur de l’élevage est l’un des plus dynamiques du secteur primaire, malgré les contraintes naturelles austères. Au Secrétaire général adjoint d’ajouter l’espace pastoral est vaste et diversifié avec plus de 62 millions d’hectares de superficie pâturable constituant une des forces majeures au développement du secteur de l’élevage. Selon lui, dans cet espace, les pâturages naturels herbacés et ligneux constituent la base des ressources alimentaires des ruminants, c’est pourquoi l’évaluation de la campagne pastorale est un exercice incontournable pour les services techniques que vous représentez. Evoquant, la campagne pastorale 2022-2023, elle est caractérisée par une pluviométrie bien repartie dans l’espace et dans le temps au niveau de la plupart des postes de contrôle suivis selon ses précisions, ce qui a favorisé le développement végétatif des herbacés et ligneux appréciables en zones pastorale et agro-pastorale. C’est conscient de cet enjeu de préservation des réserves fourragères que le 21 octobre dernier à Bermo (Région de Maradi), le Ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement a lancé les activités de bandes pare feux avec l’accompagnement du projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (phase 2) a-t-il rappelé.

Toutes ces activités de soutien au bien-être des pasteurs et agro-pasteurs cadrent parfaitement avec la vision des plus Hautes Autorités Nigériennes. Monsieur Salifou Issiakou a au terme de son intervention adressé ses vifs remerciements aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent inlassablement l’État dans le domaine de l’Elevage mais aussi aux organisateurs du présent atelier.

Pour sa part, le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua M. Harouna Assakalé a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants dans la capitale de l’Ader. Il a ensuite souligné l’importance de l’élevage qui représente une source de revenu dans notre pays et contribue significativement à la sécurité alimentaire. Malheureusement, ce sous-secteur est confronté ces dernières années à des sécheresses récurrentes dues à des faibles précipitations enregistrées a-t-il déploré entraînant des déficits fourragers qui conduisent à des faibles productivités avec des paramètres zootechniques largement en dessous des résultats escomptés par les éleveurs. C’est pourquoi a-t-il poursuivi il est nécessaire de connaître et évaluer en quantité et en qualité les ressources en aliments bétail, y compris les fourragers et résidus agricoles, et les comparer aux besoins des animaux à l’échelle départementale, régionale, nationale ainsi qu’une évaluation des effectifs du cheptel par catégories d’animaux de leur système de production et de leurs besoins nutritionnels. Il a par la suite souligné l’importance de ce bilan fourrager qui est essentiel pour les systèmes techniques car utilisé comme outil prospectif établi en fin d’année pour couvrir la saison sèche à venir. Il est également un moyen d’améliorer la résilience des communautés pastorales sur le long terme.

Cet atelier est financé par l’État et ses partenaires dont le Programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) et durera 6 jours.

TSA/SML/ANP/101/Novembre 2022

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