Niamey, 25 Mars (ANP) – l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Niger, Dr Denisa Elena Ionete, a déclaré, ce jeudi 25 mars à Niamey, que sous la présidence d’Issoufou Mahamadou « le système éducatif a été mis sur de bons rails ».
La Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne au Niger a fait cette déclaration alors qu’elle participait à une réunion du Comité de pilotage du secteur de l’éducation et de la formation.
Cette réunion, indique-t-on, s’est déroulée sous la présidence du ministre nigérien de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation, de la promotion des langues nationales et de l’éducation civique, M. Yahouza Sadissou, représentant le Premier Ministre Brigi Rafini, par ailleurs président dudit comité.
Cette rencontre, qui vise à examiner le budget et le plan annuel du secteur de l’éducation et de la formation au Niger, a réuni autour du ministre Yahouza Sadissou les hauts responsables étatiques de l’éducation et de la formation, ainsi que les partenaires techniques et financiers de l’Etat dans ce secteur.
A l’ouverture des travaux de ces assises, le Ministre Yahouza a rappelé que le Niger a réalisé d’énormes reformes de son secteur éducatif pour le rendre plus performant.
Parmii ces réformes, le Ministre de l’éducation nationale a cité le plan de statistiques, les études pour la mise en place d’un système d’orientation et de gestion du flux, l’évaluation de la réforme curriculaire et les travaux relatifs à la carte scolaire.
Parlant des contributions des acteurs dans ce secteur, le Ministre Yahouza précise que l’apport de l’Etat s’élève à 85%, celui du fonds commun du secteur de l’éducation à 7%, alors que celui des autres partenaires est de 8%.
Cette réunion du comité de pilotage du secteur de l’éducation, note-t-on, est la dernière du genre sous le régime du Président Issoufou Mahamadou. C’est pourquoi l’Ambassadeur de l’Union Européenne a jugé utile d’apprécier le bilan des réalisations.
« Nous saluons ici le courage des autorités et leur clairvoyance, notamment de SE le Premier Ministre, pour avoir pris des décisions stratégiques importantes comme l’adoption du Plan de Transition du secteur de l’Education et de la Formation suite aux résultats marquants de l’évaluation à mi-parcours du PSEF », a déclaré Mme Denisa Elena Ionete.
Selon elle, « en résumé, sous ce mandat qui s’achève, le système éducatif a été mis sur de bons rails, mais la route est encore longue et les efforts doivent redoubler ».
Parmi les réformes à poursuivre, la responsable européenne a noté la réforme sur l’orientation scolaire « pour permettre que chaque élève soit le mieux dirigé et accompagné en fonction de ses aspirations et ses capacités », a-t-elle expliqué.
Aussi, selon elle, les normes éducatives et en particulier celle relative aux établissements, doivent être révisées, mais aussi le remplacement progressif des classes paillotes.
« Car, en effet, les enfants et les jeunes filles en particulier, mais aussi les enseignants, nécessitent des conditions minimums d’apprentissage. La crise sanitaire que nous continuons de traverser met en évidence justement cette évidence que l’accès à l’eau et aux latrines sont absolument nécessaires dans chacune des écoles du pays », s’est-elle justifiée.
Mme Ionete a, par ailleurs, indiqué que la mise en œuvre de la stratégie de réduction de la vulnérabilité du système éducatif est nécessaire « pour permettre aux enfants des zones impactées par l’insécurité et autres crises (comme les inondations), mais aussi aux enfants déplacés et réfugiés de ne pas être doublement pénalisés par la situation et le déni de leur droit à l’éducation du fait des circonstances ».
Elle a aussi plaidé pour « le renforcement de la capacité des enseignants que ce soit en matière de formation initiale ou continue, mais aussi la mise à disposition des manuels pour chaque enfant et la poursuite de la décentralisation du secteur ».
MSB/KPM/ANP- Mars 2021