Niamey, 25 Nov (ANP)-A l’ouverture du sommet extraordinaires de l’Union Africaine et de la session de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf), le président de la commission de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat a soutenu que ‘’l’étape à laquelle est parvenu le processus d’opérationnalisation de la ZLECAF constitue un motif de satisfaction et de fierté’’.
Le président de la Commission de l’UA a, dans son intervention, rappelé que les attentes du Continent sont, d’une part, une production de biens manufacturés diversifiés, et d’autre part, un renforcement des échanges commerciaux intra-africains que devra faciliter la pleine et totale opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
C’est au prisme de ces considérations d’ordre stratégique, dira-t-il que se « confirme la pertinence de la thématique de cette 17ème session extraordinaire de la Conférence de l’Union dont votre présente session est le segment préparatoire décisif ».
Moussa Faki Mahamat d’ajouter que l’industrialisation et la diversification économique, tels sont les deux pôles complémentaires d’un même objectif, à la réalisation duquel la ZLECAf est appelée à prendre à bras le corps.
Le président de la Commission de l’UA d’annoncer par la suite que « l’étape à laquelle est parvenu le processus d’opérationnalisation de la ZLECAF constitue un motif de satisfaction et de fierté ».
Il a, par la suite, souligné que « la mise en place de la structure fonctionnelle du Secrétariat permanent de la ZLECAf s’est faite en parallèle avec le lancement des négociations au titre de la première phase consacrée au commerce des biens et des services ».
Cette phase, a-t-il relevé, couronnée de succès, a enregistré, entre autres, l’engagement par les Etats parties à éliminer les droits de douane sur 97% des lignes tarifaires et des avancées louables sur les questions liées au commerce des biens, notamment la facilitation des échanges, le règlement des différends commerciaux, les règles d’origine, les barrières non-tarifaires et les arrangements institutionnels. Ces avancées concernent également le commerce des services au titre duquel les Etats parties ont déjà soumis des offres initiales.
Aussi, « la deuxième phase des négociations a également connu des avancées remarquables. Elle a porté sur les protocoles relatifs à l’investissement, à la politique de concurrence, aux droits de la propriété intellectuelle, au commerce électronique et à la participation des femmes et des jeunes au commerce », a noté le président de la commission.
Moussa a, par ailleurs, signalé que ce chemin parcouru au titre de l’opérationnalisation de la ZLECAf, bien que fort appréciable, met en relief des défis majeurs qui continuent de parsemer les chemins du futur. Ces défis, d’ordre structurel, portent sur les conditions sine qua non d’un fonctionnement optimal de la ZLECAf.
« L’enjeu de taille ici est de pouvoir renforcer les échanges entre les pays du continent plus ouverts sur l’extérieur par des accords déjà signés qui gèrent l’essentiel de leur commerce », a dit le président de la commission de l’UA qui a estimé qu’il s’agit donc de « développer la capacité de réussir la transformation de nos structures productives dans la perspective d’accroitre la complémentarité des échanges intra-africains ».
« Il faudrait également assurer la convergence en réduisant les grands écarts entre les Etats membres et entre les Communautés économiques régionales en termes de développement et de niveau d’intégration », a, en fin, préconisé, M. Moussa Faki Mahamat.
AIO/AS/ANP 0196 novembre 2022