Semaine du Paysan : « Nous devons assurer la disponibilité des vivres partout où le besoin se fait sentir afin de combler le déficit de la campagne agricole » (Président Bazoum)

Semaine du Paysan : « Nous devons assurer la disponibilité des vivres partout où le besoin se fait sentir afin de combler le déficit de la campagne agricole » (Président Bazoum)

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NIAMEY, 25 Nov (ANP) – Le Président de la République Bazoum Mohamed a honoré de sa présence, ce jeudi 25 novembre dans la commune rurale de Margou Béné (Dosso), la cérémonie de la célébration de la Semaine du Paysan, s’est adressé à cette population.

A cette occasion, le Président de la République après s’être réjoui de la participation de tous les acteurs de l’agriculture et des experts en vue de dégager des voies et moyens qui contribueront à l’amélioration de l’agriculture au Niger, a d’abord voulu rappeler que le secteur de l’agriculture nécessite plus de moyens pour le rendre moderne et compétitif. « Fort heureusement, nous disposons du Fonds de garantie et du Fonds de bonification des intérêts sur le crédit qui donnent la possibilité aux éleveurs et agriculteurs des soutiens pour les rendre plus performants », a-t-il ensuite indiqué, avant d’informer que, selon une étude crédible, « il ressort que nous disposons de deux millions d’hectares de terre cultivables et de 600 milliards de m3 d’eau souterraine entre 5 à 40 mètres de profondeur ».

Selon lui, cela prouve que nous devons accompagner les agriculteurs et éleveurs à accéder aux crédits et aux investissements pour mettre en valeur ces potentialités qui peuvent nous permettre de nous autosuffire et même d’alimenter les pays de la sous-région.

« Le gouvernement est prêt à mettre ces trois Fonds (Fonds de garantie, Fonds de bonification des intérêts sur le crédit et le Fonds de prévoyance et d’atténuation de calamité) à la disposition de nos éleveurs et agriculteurs, a-t-il assuré, soulignant que ce sera l’accès au crédit et la subvention qui seront alloués en vue de rendre notre agriculture moderne ».

Le gouvernement nigérien entend mobiliser beaucoup plus de ces fonds pour permettre au maximum de bénéficiaires d’en disposer et d’utiliser.

Cette année, la pluie n’a pas été au rendez-vous, ce qui a engendré des désagréments à la population, « dont 8 millions seront en situation d’insécurité alimentaire, 2.5 millions d’entre eux sont en situation de besoin urgent et dont on doit de leur répondre. C’est pourquoi, le gouvernement a pris l’engagement d’élaborer un Plan d’urgence qui va permettre de venir en aide aux populations dans le besoin, par le biais de la culture de contre saison. Un budget a déjà été dégagé et d’autre fonds sont à chercher auprès des partenaires comme la Banque mondiale qui nous permettra de mettre à disposition des engrais pour la culture de contre saison, la fourniture des semences, la vente à prix modérés et la distribution gratuite des intrants », a affirmé le Président Bazoum Mohamed.

« Nous disposons, à la date d’aujourd’hui, d’un stock d’engrais de 70.000 tonnes et nous envisageons la création d’une usine de production d’engrais chimiques avec l’utilisation du phosphate dans la région de Tahoua », a-t-il ensuite annoncé, tout en soutenant que « nous allons intensifier le ‘’cash for work’’ dans le cadre de la lutte contre le changement climatique ».

Le Chef de l’Etat a également annoncé l’adoption prochaine de la loi foncière.

La situation actuelle fait ressortir 6.430 villages qui sont en difficultés alimentaires dues à la mauvaise campagne agricole cette année, pour 8,8 millions de personnes affectées.

Face à cette situation, le Président Bazoum Mohamed a indiqué que « nous nous devons d’apporter des soutiens urgents à ces populations particulièrement dans les zones d’insécurité comme Banibangou, Zarmaganda, Anzourou, Tillabéry et autres zones dont les activités terroristes n’ont pas rendu possible l’agriculture ».

Selon lui, dans un délai proche, le gouvernement va venir en aide à ces populations à travers un plan d’urgence et un plan de soutien.

Les prix des denrées alimentaires ont déjà grimpé, des sommes considérables ont été mobilisées par le gouvernement en vue de l’achat des vivres pour commencer la distribution et la vente à prix modéré plutôt que d’habitude, c’est-à-dire dès février ou avant.

« En dehors des défis sécuritaires, nous faisons aussi face à la rareté du pâturage et au phénomène des feux de brousse. A cet effet, j’ai déjà instruit le Ministre de l’Elevage et le Premier Ministre de lancer la commande du foin et de l’acheminer dans les brefs délais ».

« Des motopompes seront également mises à la disposition des agriculteurs en plus des intrants et engrais », a-t-il enfin, avant d’informer que face à la situation, « le Premier Ministre a rencontré l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers pour leur faire part de la situation dans laquelle nous sommes ».

Cette journée du paysan fait suite à l’université Paysanne qui s’est tenue les 3 derniers jours, et a rassemblé, entre autres, les producteurs Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques de 265 communes, les chercheurs, les transformateurs, les fournisseurs d’intrants, les acteurs de la finance agricole et les cadres du conseil agricole.

Cette grande rencontre du paysan nigérien et autres acteurs du développement rural a permis d’échanger sur des grands défis de l’heure auxquels le monde paysan est confronté.

SML/KPM/ANP- Novembre 2021

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