Niamey, 24 Juil (ANP)-A l’issue des travaux de la revue du portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale au Niger, les deux parties ont abouti à des décisions et des propositions de solutions à la hauteur des défis de mise en œuvre identifiés.
C’est le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahamane Lamine Zeine qui a présidé la cérémonie de clôture de cette importante rencontre.
Les deux parties se sont engagées à étudier à trouver un espace pouvant faciliter la mise en œuvre des projets ou faciliter les avis des objections.
« On retient essentiellement que la Banque Mondiale est l’institution qui apporte les ressources les plus importantes, c’est notre partenaire stratégique, il faut rappeler que nous faisons partie de cette institution et la part des secteurs stratégiques apparait clairement c’est le développement agricole, c’est l’énergie, c’est le développement humain et les infrastructures », a déclaré le Premier Ministre à l’issue des échanges.
Selon lui, ce sont toutes les priorités qui sont désignées par le chef de l’État avec l’ensemble du Gouvernement du Niger qui font parties de ces projets.
Le Premier Ministre a par la suite indiqué que les échanges ont permis de mettre le doigt sur les principaux goulots d’étranglement dans la mise en œuvre des projets.
« Aussi, il y a un engagement clair à faire autrement, différemment pour que nous puissions avoir des résultats sur le terrain », a-t-il ajouté.
Selon le Premier Ministre, « l’autre aspect important c’est de dire que les ressources existent déjà et c’est à nous de voir comment ensemble nous pouvons mobiliser ces ressources afin de les rendre disponibles au profit de nos populations ».
« Nous avons ensuite appelé l’attention de la banque sur la prise en compte de la législation nationale, lorsqu’elle permet évidemment de respecter tout ce qui est prévu dans la législation de l’institution pour que nous puissions aller de l’avant rapidement dans la mise en œuvre des projets », a fait savoir le Premier Ministre qui a souligné que ces travaux ont permis de mettre « le doigt sur les retards, en réalité c’est un partage de responsabilité, autant nous en avons du côté de nos administrations, des unités de gestion de projets, autant on retrouve également du côté de l’institution ».
Il a ensuite fait savoir qu’un « engagement clair a été pris pour que nous puissions endiguer évidemment ce problème de manière à ce que les populations puissent évidemment être rapidement bénéficiaires de ces investissements ».
Enfin, a ajouté le Premier Ministre, cet exercice a réveillé leur intention, renforcé leur attention pour qu’ils puissent, eux-mêmes, prendre en charge la gestion et le suivi de ces projets.
« Je crois que c’est un exercice qui a été utile, franc et ouvert, je suis convaincu que nous pourrions voir les résultats dès les prochains jours sur le terrain des réalisations concrètes pour qu’à la fin de l’année déjà nous puissions nous retrouver pour faire le point de la nécessité de mettre en œuvre réellement les projets pour que les populations du Niger puissent en bénéficier », a-t-il conclu.
« Je crois que le ton des échanges a été très bon et très franc, et je suis convaincu que c’est la franchise dans la conversation qui témoigne la qualité de la relation, si on peut se dire les choses on peut aussi améliorer les choses et on peut trouver les problèmes et les solutions », a indiqué M. Han Fraeters.
« Une chose dont on a parlé, c’est ce que la Banque mondiale devrait faire différemment et nous devons regarder au sein de nos procédures comment on peut les alléger » a-t-il déclaré avant d’annoncer qu’ils ont parlé de la gouvernance des projets.
« Il est important que tout le monde du côté du Gouvernement soit impliqué dans la gouvernance, que tout le monde connaisse les projets, qu’on élabore les plans de travail des activités avec des connaissances des choses puisque ça va vraiment faciliter la mise en œuvre des projets », a-t-il indiqué.
Le Représentant résident de la Banque Mondiale a également fait savoir qu’ils ont décidé de la tenue d’un suivi approché une fois chaque 3 mois de la mise en œuvre des projets qui impliquent toutes les parties prenantes dans le projet.
« Je crois que nos discussions ont vraiment été très fructueuses, et je m’engage du côté de mon organisation de veiller à comment on va mettre en œuvre toutes ses communications », a conclu le Représentant résident de la Banque Mondiale.
Il faut également noter que lors des échanges, les deux parties ont discuté « de la nécessité de renforcer la présence du secteur privé nigérien dans l’exécution des projets mais aussi de l’importance de renforcer ce secteur privé pour qu’il ait la disponibilité pour participer dans les marchés financés par la Banque mondiale ».
ADA/AS/ANP 0129 juillet 2024