Réunion délocalisée du parlement de la CEDEAO à Niamey : les participants édifiés sur l’itinérance et la situation des tarifs de télécommunication de la sous-région

Réunion délocalisée du parlement de la CEDEAO à Niamey : les participants édifiés sur l’itinérance et la situation des tarifs de télécommunication de la sous-région

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Niamey, 1er Mars (ANP)-Les travaux de la réunion délocalisée du parlement de la communauté économique des Etas de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), se sont poursuivis, ce mercredi 1er mars 2023, avec au menu plusieurs communications sur le thème de la rencontre de Niamey.

Ces communications, au nombre de trois, ont été présentées par d’éminents experts du domaine des télécommunications.

Il s’agit de la Communication du Commissaire de la CEDEAO chargé des Infrastructures, de l’Energie et de la Numérisation sur « les problématiques liées à l’Itinérance régionale des télécommunications, les directives et les recommandations quant à la voie à suivre » et « la situation des problématiques liées à l’itinérance et les tarifs élevés dans la sous-région », celle de M. Dominic A. Azimbe sur le thème : « Itinérance homogène dans la CEDEAO : modelage du futur de l’Afrique de l’Ouest», et enfin la présentation de M. Mamane Salissou, du Niger, sur le thème : « les télécommunications comme outil d’intégration économique : la nécessité de parvenir à une itinérance homogène dans les États membres de la CEDEAO».

Ainsi, selon le premier conférencier l’Itinérance dont il est permet d’utiliser ‘’les services de communications mobiles lorsqu’on voyage hors de son pays comme si l’on était encore dans son pays d’origine’’ avant de soutenir que c’est un ‘’service très essentiel pour les citoyens de la Communauté’’ car ‘’les téléphones mobiles ont évolué pour ne plus servir uniquement qu’aux appels, mais aussi pour des informations personnelles et identitaires essentielles, permettant l’accès à des services sensibles, par exemple les services financiers complément indispensable à la libre circulation des personnes dans la région’’.

‘’Les services mobiles devraient également être autorisés à se déplacer « librement » sans barrières tarifaires onéreuses’’ a recommandé le commissaire de la CEDEAO chargé de la question des télécommunications.

Dans cette communication, le responsable de la CEDEAO a également entretenu son auditoire sur plusieurs points dont, entre autres, l’aperçu et défis du marché des télécommunications de la CEDEAO ; le contexte ayant conduit au Règlement sur l’itinérance régionale ; l’aperçu du règlement sur l’itinérance régionale ; l’état de la mise en œuvre du Règlement sur l’itinérance régionale, et enfin, les Défis de l’itinérance dans la CEDEAO.

‘’La communication est un aspect important de la vie humaine. Le partage d’idées et la transmission de connaissances passent par la communication. Outre la communication directe en présentiel, la communication téléphonique est devenue un type de communication important et elle est répandue dans le monde entier’’ a-t-il dit.

Pour le commissaire de la CEDEAO, son institution étant située dans certaines des zones géographiques les plus diversifiées du monde, ‘’il est essentiel pour les entreprises et les consommateurs de parvenir à une itinérance homogène’’.

Quant au second conférencier, M. Dominic A. Azimbe a rappelé que les télécommunications permettent aux individus ‘’d’émettre et de recevoir des appels vocaux, d’envoyer et de recevoir des données et d’effectuer d’autres services en ligne à l’intérieur et à l’extérieur de leur juridiction géographique’’.

‘’Lorsque les personnes voyagent d’un pays à l’autre, les télécommunications deviennent essentielles car elles facilitent la communication avec les familles, les partenaires commerciaux, les clients, les amis etc. De même, les personnes qui parcourent la région de la CEDEAO utilisent également les télécommunications’’ a-t-il souligné avant d’indiquer qu’en tant que telle, ‘’l’itinérance homogène des télécommunications entre les États membres de la région de la CEDEAO est très pertinente car elle procurera de nombreux avantages à la communauté commerciale ouest-africaine’’.

L’itinérance homogène des télécommunications est alors, selon M. Domonic, ‘’cruciale pour modeler le futur de l’Afrique et de la CEDEAO, car elle peut considérablement stimuler la croissance économique, le commerce transfrontalier et les opportunités d’investissement.

Pour lui, ‘’l’itinérance homogène permet aux personnes de rester connectées tout en voyageant à travers les pays, sans avoir à subir des frais d’itinérance internationale coûteux ou à changer de carte SIM. Cela améliore non seulement la communication, mais facilite également le commerce et l’investissement transfrontaliers’’.

Il serait, a-t-il soutenu, ‘’très bénéfique pour la CEDEAO de disposer d’un seul moyen de communication’’.

Pour ce qui est de la 3ème Communication, présentée par M. Mamane Salissou, elle est axée sur « les télécommunications comme outil d’intégration économique : la nécessité de parvenir à une itinérance homogène dans les États membres de la CEDEAO».

Là, l’expert de l’ARCEP Niger s’est appesanti sur comment remédier à la pratique des coûts élevés d’itinérance dans l’espace CEDEAO.

Selon Mamane Salissou, au Niger, le gouvernement a approuvé le règlement sur l’itinérance sur les réseaux publics de communications mobiles dans la région de la CEDEAO en décembre 2017. Ce règlement définit un cadre juridique et tarifaire harmonisé pour l’itinérance.

Notons que l’état global de la mise en œuvre des services d’itinérance dans la région de la CEDEAO s’élève à 34 %’’, selon l’expert nigérien qui a noté que, ce chiffre est ‘’attribué aux services déclarés par 24 opérateurs dans 12 États membres (Bénin, Burkina Faso, Cab-Verde, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Togo) sur un total de 44 opérateurs dans la région’’.

Pour le cas du Niger, a-t-il précisé, il a un grand intérêt pour l’effectivité de l’itinérance à faible coût au sein de l’espace sous régional, car la population est inégalement répartie sur le territoire et plus de 83% se situe dans la bande d’environ 200 km de large au sud du territoire, principalement le long de la frontière avec le Nigéria, le Bénin et le Burkina Faso.

L’itinérance, indique-t-on également, est la possibilité pour un abonné mobile de bénéficier de tous les services (voix, SMS et data) lorsqu’il est en déplacement à l’extérieur de son pays, via un autre réseau dans le pays visité, moyennant des frais supplémentaires.

AOM/AS/ANP 008 février 2023

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