Recrutement à la fonction publique au Niger : Le gouvernement veut mobiliser plus de ressources pour ce recrutement (Porte-parole)

Recrutement à la fonction publique au Niger : Le gouvernement veut mobiliser plus de ressources pour ce recrutement (Porte-parole)

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Niamey, 27 jan (ANP)- Le ministre de l’Elevage, porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoulkadri a, dans un point de presse qu’il a aminé dans les locaux de son ministère, dans l’après-midi de ce vendredi 27 janvier 2023, rassuré l’opinion publique que le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions pour mobiliser plus de ressources pour créer les conditions de ce recrutement.

Ainsi, au cours de cette rencontre avec les médias, organisée pour éclairer l’opinion nationale,  particulièrement  l’ensemble de la population nigérienne sur l’état des négociations que le gouvernement a initiées avec les partenaires sociaux, le ministre, porte-parole du gouvernement, a rappelé ‘’qu’à l’installation du gouvernement, le Président de la République en personne a engagé une série de rencontres avec l’ensemble des acteurs sociaux, notamment tous les partenaires pour qu’un dialogue permanent s’installe afin qu’on puisse créer les conditions optimales pour la mise en œuvre d’une politique publique dans notre pays afin d’améliorer les conditions de vie de notre population’’.

Le Ministre de l’élevage a expliqué que ‘’notre pays fait face à d’importants défis, à savoir le défi sécuritaire, la situation de notre école, la situation du monde rural, et c’est face à cela que le Président a voulu, de manière directe, s’entretenir avec tous les acteurs, et notamment les partenaires sociaux pour que nous puissions créer une accalmie sociale, une stabilité sociale qui puisse permettre  au gouvernement de dérouler son programme’’.

Selon M. Tidjani Idrissa, ‘’les préoccupations de l’ensemble de la population, et notamment des travailleurs sont au cœur des plus hautes autorités de notre pays, et c’est  ainsi que  dans le cadre de ce dialogue avec les partenaires que dès le 12 janvier 2022, le processus de négociations entamé depuis 2012 a été repris  sur la base d’un certain nombre de revendications’’.

‘’Le cahier de charge des centrales syndicales, notamment les plus représentatives que sont la CDTN  avec 12 points de revendications et l’ITN avec 27 ont tous fait l’objet de discussion’’ a-t-il souligné avant d’indiquer que  c’est ce  processus  qui a évolué jusqu’à permettre les conclusions d’un accord le 23 janvier dernier avec la CDTN.

Aussi, le porte-parole du gouvernement de rappeler à l’ensemble de l’opinion nationale ‘’que ces discussions  ainsi que tout le processus se sont déroulés en présence des deux principales organisations syndicales qui sont la CDTN et l’ITN. Il est important de savoir que ce sont les mêmes points de revendication qui ont été discutés et auxquels tous les acteurs avaient participé’’.

Par ailleurs,  ‘’le 19 janvier dernier, le Président de la République avait reçu les centrales syndicales après le processus de discussion, après que déjà le 14 décembre, le premier ministre ait reçu ces centrales syndicales.  A l’issue de  ces deux importantes rencontres, le Président du comité interministériel a convoqué les différentes centrales pour capitaliser les résultats des échanges avec le premier ministre, le Président de la République, et c’est à cette occasion que malheureusement, un des partenaires, en occurrence l’ITN a fait le choix de se retirer prétextant qu’ils ont eu à déposer un préavis de grève et que pour eux, il s’agissait de discuter de leur préavis’’ a-t-il regretté.

En vérité,  a laissé entendre le Ministre porte-parole, ‘’le gouvernement leur a même fait la proposition d’en discuter, mais malheureusement ils n’ont pas voulu, parce qu’ils prétextaient que ça n’a pas été inscrit dans la convocation qui leur a été adressée. Et voilà pourquoi ils se sont retirés’’.

Par contre, ‘’tous les six points de revendication contenus dans le préavis étaient les mêmes que ceux qui allaient faire l’objet de discussion avec l’ensemble des centrales syndicales, à l’exception d’un septième qui n’était pas contenu dans le préavis et sur lequel le gouvernement avait voulu échanger, ce qui n’a pas été possible du fait de leur volonté de ne pas discuter avec le gouvernement à cette occasion’’ a poursuivi le ministre Tidjani.

Toutefois,  s’est-il réjoui, ‘’en  ce qui concerne les points qui ont fait l’objet de discussion, le gouvernement a conclu le 23 janvier dernier, un accord avec la CDNT qui a bien voulu assister aux discussions’’.

‘’Pour l’un des principaux points de discussion qui est la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’enseignement et de la santé, je voudrai à ce titre déjà dire que le gouvernement a instruit pour prendre toutes les dispositions particulières au niveau des ministères concernés pour l’arrêt  de la contractualisation’’ a-t-il fait savoir  avant de révéler qu’au niveau du ministère de l’éducation nationale, ’’on totalise à la date du 31 décembre 2022, 70.473 contractuels  parmi lesquels il y a 57.593 pour le niveau primaire et 12.880 dans s’enseignement secondaire’’.

 A ceux-là, a-t-il poursuivi, il faut ajouter au niveau du ‘’ministère de la santé, 645 contractuels, près de 3000 au niveau de l’enseignement technique et 130 au ministère de la jeunesse et des sports, ce qui fait au total, un peu moins de 80.000 contractuels pour une fonction publique qui totalise à date d’aujourd’hui, autour de 58.000 agents’’.

‘’Il s’agit donc d’une préoccupation majeure, et je tiens à affirmer, au nom du gouvernement, c’est essentiellement le secteur de l’éducation qu’on a la plus grande masse de contractuels, et ce secteur fait partie des secteurs les plus stratégiques, les plus importants pour les plus hautes autorités, et sur lesquels le gouvernement est déterminé et engagé à faire toutes les réformes nécessaires pour améliorer la qualité de notre enseignement’’ a-t-il souligné avant de rassurer l’opinion publique que ‘’le gouvernement est totalement déterminé à faire en sorte que cette contractualisation disparaisse dans l’enseignement particulièrement, et dans tous les secteurs d’ailleurs’’.

Cependant, il faut, certes, recruter, ‘’mais le gouvernement ne peut recruter que sur la base de sa capacité à recruter. Il y a donc un certain nombre de critères macroéconomiques que notre gouvernement, dans le cadre de son partenariat avec l’ensemble des PTF, doit respecter, et qui imposent à tous nos Etats un certain nombre de ratios pour la prise en charge du personnel qui tournent autour de 35% des recettes de l’Etat’’ a-t-il fait comprendre.

Néanmoins, a continué le porte-parole du gouvernement, ‘’malgré cela, le gouvernement est en train d’examiner cette question pour voir les dispositions à prendre pour mobiliser davantage de ressources pour créer les conditions de recrutements, et la question a déjà été examinée au niveau du ministère de l’éducation nationale et des propositions pertinentes ont été faites par rapport à cela’’.

Enfin, le ministre porte-parole du gouvernement a invité l’ensemble des partenaires sociaux à ‘’revenir à la raison’’ pour qu’ensemble, qu’ils puissent ‘’consolider déjà les acquis et poursuivre le processus de négociation pour arriver à des accords essentiels qui vont dans l’intérêt du pays’’ tout en  réaffirmant la disponibilité des plus hautes autorités pour cela.

DBZ/AS/ANP 0150 janvier 2023

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