Niamey, 01 Avr (ANP)- Les musulmans nigériens, à l’instar de ceux des autres pays de la ‘’Oumah‘’ Islamique, s’apprêtent à entamer le jeûne de ramadan sur l’ensemble du territoire national, pendant que les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper sur les différents marchés de la capitale.
Comme d’habitude, les commerçants profitent de la forte demande pour s’adonner à une spéculation sur les prix de certains produits tels que les céréales, le sucre, l’huile, les légumes, les tubercules, et la viande.
Au marché wadata de Niamey, ils sont nombreux les fidèles musulmans à se précipiter pour des achats de dernière minute.
Mais avec cette hausse des prix, il est difficile pour Mme Ramatou de s’approvisionner convenablement avec peu d’argent sur le marché pour ce mois de ramadan.
‘’Je suis venue payer mes condiments du mois de ramadan, mais je suis surprise de constater qu’avec 50 mille FCFA, je ne peux pas avoir tout ce dont j’ai besoin ‘’, se plaint la jeune dame.
‘’La tasse du citron qui était de 1500f les mois derniers est passée à 4000f en cette veille du mois béni, et celle du gingembre à 3000f’’, nous confie Mme Ramatou avec un visage crispé.
‘’Cette année, en ce qui concerne l’oignon et la tomate je vois que leurs prix sont un peu en baisse contrairement à l’an dernier par ce que c’est leur moment de récolte’’ a indiqué Hajiya Salamatou rencontrée au marché marché Bonkaney de Niamey.
Aussi, a-t-elle ajouté, ‘’concernant l’huile, on ne sait même pas quoi dire, le litre est passé de 800f à 1400f, et on est obligé de l’acheter pour bien cuire nos aliments’’.
‘’Le secteur agricole détermine en grande partie les revenus des ménages ruraux nigériens, et c’est l’absence des précipitations qui a affecté leur production’’ a fait savoir un commerçant du marché Wadata.
‘’Tous les produits qui coûtent cher en ce moment sont importés car il n’y a pas eu suffisamment de production locale cette année pour satisfaire la demande de la population’’ a précisé Elh Sanoussi, vendeur de légumes au marché Bonkaney.
Le mois du ramadan est un mois béni offert par Dieu comme une opportunité de récolter beaucoup de récompenses dans tout ce que fait le fidèle, ‘’donc je lance un appel à l’endroit des commerçants à revoir cette hausse de prix afin de permettre à tout un chacun de s’approvisionner en fonction de ses moyens’’ a plaidé Elh Sadou, un client trouvé à ‘’l’alimentation ELh Sabo’’ de Wadata.
Rappelons que ce mois de ramadan 2022 intervient à un moment où les autorités du pays et les collectifs des syndicats des commerçants et transitaires nigériens recherchent des solutions aux préoccupations posées par ses derniers notamment sur le déficit du dialogue après une rencontre avec le Premier Ministre, l’impôt synthétique, le passavant et la facture certifiée.
ADA/AS/ANP 0002 avril 2022