Niamey, 26 Avril (ANP) – Nuits continues de prières, veillées et retraites spirituelles, etc., les derniers jours du mois de ramadan sont des moments de quêtes effrénées des hassanates ou des récompenses divines pour les bonnes œuvres des croyants musulmans. Ces jours-ci sont aussi l’occasion des … bonnes affaires …ramadanesques …pour les uns et des soucis pour d’autres.
A Niamey, les nuits sont rythmées par des longues séances de prières, de prêches, de fotour (repas du matin) collectifs avec points d’attraction les mosquées ou des espaces aménagés pour l’occasion.
En journée, ni les veillées spirituelles ni la canicule ne dissuadent des foules de personnes à prendre d’assaut les commerces, les marchés ordinaires et les multiples foires de ramadan … à la recherche des ‘’nécessaires’’ pour l’aid el fitr qui marque la fin du Ramadan.
Les prix des produits de grande consommation prennent l’ascenseur : ‘’La situation est telle qu’on ne peut plus habiller tout le monde dans la famille’’, se désole Ibrahim en sortant du grand marché.
Les bonnes affaires des vendeurs font des soucis pour les acheteurs qui doivent se résoudre à des arbitrages difficiles.
‘’Cette année, j’ai décidé d’’habiller que les plus petits, parce que ces derniers sont difficiles à gérer dans la famille, ma priorité, c’est ce que nous allons manger le jour de la fête’’, tranche Mallam Nazirou.
Pour M. Amadou, vendeur de prêt- à- porter au grand marché de Niamey’ ’tout ce beau monde que vous voyez dans ce marché se plaint de la cherté des articles. Les gens trouvent que les habits prêt-à-porter sont trop chers, les quelques clients que j’arrive à convaincre de visiter ma boutique sont satisfaits’’.
Avec le jeûne et pour éviter les bousculades dans les marchés, Mariam Boubacar a préféré faire ses achats dans les boutiques de prêt-à-porter. Elle quitte le quartier Bassora avec ses 4 enfants (2 filles et 2 garçons) pour l’achat d’habits de fête, afin de faire plaisir à ses enfants. ‘’Au début, j’étais partie au grand marché, là-bas, c’est un peu compliqué, même là où parquer ton véhicule, c’est un problème. C’est pour les garçons que je n’ai pas encore trouvé, les habits sont chers vraiment, les commerçants doivent revoir leurs prix’’.
Les vendeurs de ‘’Bazin’’ ont, à leur niveau, multiplié les offres. Dans certaines boutiques, on en trouve de toutes les gammes, les prix varient de 10.000fcfa, 12.000fcfa à 20.000fcfa le mètre ou yard.
Il y a aussi les bazin de moindre qualité à 5000fcfa le mètre, chacun trouvera pour son compte ici, selon M. Ali vendeur de Bazin et Bazin prêt-à-porter au marché Wadata.
Du côté des tailleurs,également l’engouement bat son plein, hommes, femmes et enfants s’y pressent.
Des faux rendez-vous ou travail mal exécuté conduisent à des chamailleries qui tournent de fois à des ‘’empoignades’’ entre couturiers et clientes.
Il faut à tout prix être en possession de son habit avant la fête. Ici les tailleurs se frottent les mains, même s’ils semblent apparemment débordés.
Selon Aboubacar un tailleur du quartier cité Faysal, les problèmes qu’il rencontre parfois avec les clients sont liés aux ‘’faux rendez-vous qui sont indépendants de notre volonté, il y a les coupures qui parfois nous gâtent même nos machines, et il y a aussi d’autres clientes qui amènent leurs articles sans donner d’avance encore moins de modèles à temps, c’est à l’approche de la fête que certaines personnes ce manifestent’’.
A l’approche de la fête, ici à Niamey, ‘’la volaille ‘’ est abondante mais coûte chère.
La pintade qui se négocie à 3500fcfa en temps normal, se vend à 5000cfa, voire 6000fcfa à mesure que la fête s’approche.
Le ramadan, un mois d’abstinence des croyants musulmans, est l’un des 5 piliers de l’islam avec la profession de foi, les prières, la zaquat (aumône) et le pèlerinage.
HER-CA/ANP 0126 avril 2022