Dosso, 17 Juil. (ANP) – Culture-Plus Niger est une association créée en 2016 à Dosso par des amis avec comme objectif de faire la promotion de la culture en général et du cinéma en particulier. Les promoteurs de cette association ont fait le constat que depuis les années 90, les salles de cinéma ont pratiquement fermé leurs portes sur toute l’étendue du territoire national avec l’apparition de la télévision ; seule une salle fonctionne tant bien que mal à Niamey.Partant de ce constat, l’Association Culture Plus a décidé de relancer cette activité au niveau de la commune de Dosso avant d’aller à la conquête des autres régions du pays. Il s’agit en fait pour l‘association de faire la promotion du cinéma nigérien voir africain. Le promoteur de Culture Plus Baoua Kadadé un enseignant de formation s’est intéressé depuis une dizaine d’années au cinéma documentaire ce qui lui a permis de suivre en 2015 une formation à Saint-Louis au Sénégal en documentaire de création.De retour au Niger il a initié avec le concours de ses amis cette structure afin de mettre en pratique ce qu’il a appris. La mission que s’est fixée l’association est d’aller vers le public avec le cinéma au lieu que le public vienne vers les salles de cinéma. Après chaque projection, un débat est engagé autour du sujet traité par ce même film.L’Association Culture Pus est essentiellement constituée d’hommes et de femmes ne disposant d’aucune ressource mais déterminés à la cause ce qui leur a permis de mener à bien leurs actions. A la création de la structure, l’ambassade de France à travers le centre culturel franco nigérien Jean Rouch a octroyé leur a octroyé un kit de projection composé de matériel de sonorisation, de projecteur vidéo et d’un écran. D’autres partenaires à l’image du cinéma numérique ambulant, l’OIM et certaines personnes qui ont des films de sensibilisation qu’ils veulent projeter à Dosso sollicitent le concours de l’association. Dans un premier temps, les activités de Culture Plus Niger se sont concentrées à l’école normale Mali béro de Dosso qui représente un cadre qui accueille des futures enseignants qui une fois leur formation terminée sont reversés dans la vie active. Pour cette jeune association, ces enseignants peuvent être des vecteurs de sensibilisation, de réveil de conscience de la population Pour y parvenir, un ciné-club a été créé et faisait régulièrement des projections de films documentaires suivi de débats autour de la question traitée. Un autre ciné-club a ensuite été ouvert à la maison de la culture Garba Loga.S’agissant du bilan, le président de l’association Culture Plus M. Baoua Kadadé s’est dit satisfait des activités réalisées depuis la création de l’association. Ces activités a-t-il précisé ont tourné autour de plusieurs rencontres, plusieurs projections de films ainsi que des activités culturelles en collaboration avec la direction régionale de la renaissance culturelle. A cela s’ajoute la formation des jeunes en animation de ciné-clubs. Aujourd’hui, le public de la cité des Djermakoyes a favorablement accueilli les activités de Culture Plus car la commune manque de cadre où les la jeunesse peut s’épanouir.Les difficultés de l’Association Culture Plus tournent autour du manque de moyens financiers ce qui constitue un frein à la conduite de leurs activités. Malgré tout, les membres de cette structure ne croisent pas les bras ; ils ont la volonté et disposent de matériel pour travailler. Avant chaque projection, il faut former l’équipe chargée de ces ciné-clubs par rapport à la conduite de ces activités.Comme perspectives d’avenir, l’Association Culture Plus s’est engagée à poursuivre l’animation des deux ciné-clubs de l’école normale Mali Béro et de la maison de la culture Garba Loga et envisage de s’ouvrir à d’autres établissements scolaires, à d’autres espaces où elle peut projeter des films. Outre la projection de films et l’organisation des activités culturelles, l’association estime son président Baoua Kadadé envisage l’organisation d’un mini-festival en cinéma documentaire.Parlant du cinéma nigérien, M. Baoua Kadadé lui-même réalisateur estime que le cinéma nigérien est mieux connu à l’extérieur bien que le Niger est un des pionniers du cinéma africain à travers Jean Rouch mais aussi quand on se réfère à l’histoire du FESPACO, le premier étalon du Yéninga a été remporté par notre compatriote Oumarou Ganda. Il est donc important a-t-il précisé pour les jeunes nigériens de connaître l’histoire du cinéma nigérien à travers les réalisations actuelles qui sont présentées dans différents festivals à travers le monde mais qui malheureusement ne sont pas connus par les nigériens leur pays d’origine.Le cinéma nigérien a notifié M. Baoua Kadadé a besoin d’être soutenu par l’Etat nigérien et a besoin d’être connu par les nigériens car on ne fait les films pour soi-même mais pour qu’ils se fassent voir. A travers les films documentaires a dit en substance M. Baoua Kadadé, c’est une manière de découvrir le monde, une manière de voyager tout en restant chez soi.MA /MHM ANP 0131 JUILLET 2019