Niamey, 25 Juillet (ANP) – Le programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie (PRSP) des autorités nigériennes ambitionne de consolider la gouvernance politique, administrative, locale, juridique et judiciaire, ainsi que la sécurité pour une enveloppe de plus 4.718 milliards de francs CFA.
L’objectif du PRSP est d’imprimer une nouvelle vision de développement endogène du pays, peut-on lire dans le document qui précise que, de façon spécifique, il s’agira de proposer des actions pertinentes pour surmonter les effets des sanctions imposées sur l’activité économique et les situations sociale et sécuritaire, restaurer la bonne gouvernance et renforcer la cohésion sociale.
Pour l’atteinte des objectifs fixés dans les domaines de la gouvernance politique, administrative, locale, juridique et judiciaire, la sécurité, explique le document, les interventions seront essentiellement concentrées dans les domaines de la défense et de la sécurité, de la gouvernance, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, de la justice, des droits de l’homme et des libertés publiques.
Le Niger, rappelle-t-on, a connu plusieurs sanctions de la part de plusieurs organisations sous régionales, régionales et internationales, de même que de la part plusieurs Etats occidentaux individuellement pris, suite au changement de régime intervenu le 26 juillet 2023. Cette situation, souligne-t-on, a temporairement isolé le pays sur la scène diplomatique international.
Le programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie (PRSP), note-t-on, est élaboré suivant une logique axée sur une gestion concertée de la crise pour un retour « rapide » du Niger dans le concert des Nations.
« Ce résultat sera atteint par la réalisation des effets sectoriels tels que la sécurité intérieure et extérieure du pays », escomptent les autorités de la transition.
En ce qui concerne la sécurité intérieure et extérieure du pays, les orientations des nouvelles autorités en la matière sont principalement : la réaffirmation de la souveraineté nationale en matière de défense et de sécurité, la diversification du partenariat qui prend en compte les intérêts du pays et la modernisation des équipements.
« A ce niveau, les actions majeures concerneront l’amélioration de l’offre de sécurité publique ; la défense de l’intégrité du territoire ; la protection des institutions, des personnes et des biens ; la consolidation de la paix et le pilotage et la coordination du secteur de la sécurité ».
Pour ce qui est de l’accès aux services publics de qualité, les principales interventions s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration de la gestion des affaires intérieures et le développement des capacités de Gestion des Ressources Humaines de l’Etat et de la Réforme Administrative.
En ce qui concerne le développement des capacités de gestion des ressources humaines de l’Etat et de la réforme administrative, les interventions seront axées sur : l’élaboration des textes législatifs et réglementaires requis ; la gestion des ressources humaines de l’État ; le développement et gestion des outils informatiques et statistiques.
Le Gouvernement entend mettre en œuvre des actions fortes dans le sens de la promotion de la culture du mérite, de la promotion des valeurs d’éthique et déontologie dans les services publics.
« A cette fin, il sera instauré un système d’évaluation annuelle des performances du personnel assorti de sanction et de récompense des travailleurs des secteurs publics et parapublics sur la base des critères objectifs. Des initiatives innovantes seront mises en œuvre pour améliorer l’efficacité et la performance des services publics », annonce-t-on.
S’agissant de l’état de droit et les droits humains, le CNSP et le Gouvernement veulent accentuer leur intervention sur la promotion de l’accès à la justice ; l’humanisation du milieu carcéral, la promotion et protection des droits Humains, le renforcement de la lutte contre la corruption et le renforcement de la gouvernance du secteur.
Et pour lutter efficacement contre la corruption, la délinquance économique financière et fiscale, le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes létales, la commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (CoLDEFF) et la CENTIF poursuivront la mise en œuvre des stratégies y relatives.
Pour renforcer la gouvernance locale, les capacités des autorités et des leaders d’opinions au niveau local seront renforcées, de même que le cadre institutionnel du processus de décentralisation.
Il est aussi prévu l’amélioration de la gestion des entités déconcentrées et décentralisées et la consolidation des avancées enregistrées en matière de décentralisation.
A ce niveau, le PRSP vise l’amélioration de la viabilité économique des communes, de la qualité de la gouvernance administrative et financière des entités décentralisées et de la transparence et l’implication plus active et inclusive des citoyens dans la conduite des affaires publiques. Ces formations cibleront le corps préfectoral, les maires et les responsables des collectivités territoriales en charge du développement humain.
En matière d’aménagement du territoire et du développement régional et local, l’accent sera mis sur les principales orientations de la politique nationale d’aménagement du territoire qui s’inscrivent dans le contexte des choix de l’Etat en matière de développement économique et social et de ses engagements internationaux.
MSB/CA/KPM/ANP 0135 Juillet 2024