NIAMEY, 04 Déc. (ANP) – L’Institut National de la Statistique (INS) a organisé, ce vendredi 4 décembre à Niamey, un atelier de dissémination des résultats d’une enquête annuelle sur la planification familiale(PF) dans la Région de Niamey.
Cette recherche innovante, conduite par l’INS courant juillet-août 2015, s’est basée sur l’utilisation de la technologie mobile pour réaliser des enquêtes rapides à petit budget permettant de générer des indicateurs annuels sur la planification familiale.
Dénommée Performance Monitoring and Accountability (PMA 2020) et réalisée avec le soutien technique et financier de l’Institut Bill & Melinda Gates pour la Population et la Santé de la Reproduction de l’Ecole de Santé Publique Bloomberg de l’Université de Johns Hopkins des Etats-Unis d’Amérique, cette étude, indique-t-on, est un outil de suivi biannuel et annuel des progrès réalisés en matière de planification familiale dans 11 pays d’Afrique et d’Asie.
L’application de cette étude, a-t-on appris, peut également s’étendre à d’autres secteurs de la santé que les autorités sanitaires jugeraient nécessaires.
Selon les résultats présentés ce jour et en comparaison avec ceux de l’Enquête Démographique et de Santé de 2012 (EDS-2012), l’on constate que pour cette Région de Niamey, le taux de prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union est resté assez stable (31,8% en 2012 contre 28,6% en 2015). L’enquête révèle également une nette progression de l’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action qui passe de 5,47% en 2012 à 20,6% en 2015.
En procédant à l’ouverture de cet atelier, le Conseiller du Directeur Général de l’INS, M. Adamou Bouzou, après avoir rappelé qu’au Niger, l’indice de fécondité est de plus de sept (7) enfants par femme, en plus d’un taux de croissance annuel moyen de la population de 3,9% et une faible utilisation des moyens modernes de contraception de 12%, a indiqué que « les autorités nigériennes, conscientes des conséquences de cette croissance démographique rapide aussi bien sur le plan social, sanitaire qu’économique, ont mis en œuvre de nombreuses stratégies et actions qui visent la maîtrise de la croissance démographique ».
Il a notamment cité le Plan d’Actions Pluriannuel 2012-2020, dont l’objectif principal est d’atteindre 50% de prévalence contraceptive en 2020, à travers le développement de trois principaux axes stratégiques que sont le renforcement de l’offre des populations de planification familiale à tous les niveaux du continuum de soins, le renforcement de la demande des prestations de planification familiale à tous les niveaux et la promotion d’un environnement favorable à la planification familiale.
KPM/AMC/ANP/Déc 2015