Portrait : Dr. Alfary Abdoul Aziz, pionnier de la médecine physique et de Réadaptation au Niger

Portrait : Dr. Alfary Abdoul Aziz, pionnier de la médecine physique et de Réadaptation au Niger

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Niamey, 02 Oct (ANP) – Docteur Alfary Abdoul Aziz, est un nigérien, enseignant-chercheur à la faculté de médecine de l’Université Abdou Moumouni de Niamey tout en officiant comme chef de service de la Médecine Physique et de Réadaptation (MPR) à l’Hôpital Général de Référence de la capitale.

Autres charges, le quadragénaire est délégué de la zone d’Afrique, Europe et Méditerranée de la commission médicale de Taekwondo et président de la commission médicale et antidopage de l’Union Africaine de Taekwondo.

Alfary Abdoul Aziz, s’est spécialisé dans le domaine afin d’aider les patients à guérir des séquelles et autres dysfonctionnements constatés.

« J’ai effectué mes études primaires, collège, lycée au Niger comme tous les enfants nigériens, après j’étais admis à la Faculté de médecine de Niamey où j’ai étudié la médecine générale que j’ai terminée en 2012. Après, j’ai décidé d’aller faire une spécialité qui n’existe pas au Niger », a- t-il annoncé tout en précisant qu’il « a fallu en fin 2014 pour que je trouve cette spécialité qu’on ne trouve que dans les pays du Maghreb et un seul pays de l’Afrique, la Côte d’Ivoire ».

« Avant l’arrivée d’autres spécialistes de ce domaine, j’ai dû surmonter beaucoup d’obstacles, car les gens ne cessent de confondre la kinésithérapie à la médecine physique et réadaptation ».

Ce professionnel de santé définit la médecine physique et de réadaptation comme une spécialité médicale orientée essentiellement vers la récupération des capacités fonctionnelles des organes.

D’après ses explications, cette spécialité prend en charge les patients atteints par des douleurs brutales ou évolutives, d’autres pathologies dues aux troubles ou difficultés notamment dans la marche, dans l’alimentation, dans la parole, dans l’habillement ou au niveau de l’urine, etc.

Le soin se déroule en deux phases à savoir la phase des examens (radiographie, bilan sanguin et autres consultations) et l’étape curative qui s’effectue en deux parties notamment, une partie médicale (prise de médicaments) et l’autre partie qui concerne la rééducation et la réadaptation.

Alfary Abdoul Aziz de faire remarquer qu’une partie de cette spécialité s’occupe de la réinsertion socioprofessionnelle « Cette spécialité est confondue avec la kinésithérapie, alors que la kinésithérapie est un des aspects techniques de la spécialité », a-t-il fait savoir.

« Ailleurs où cette spécialité est connue, de l’admission du patient à l’urgence, les médecins rééducateurs sont avertis, ils évaluent sur la phase aigüe tous les problèmes du patient et en ce moment que commence la rééducation », a-t-il dit tout en notant que « cela permet non seulement de minimiser les difficultés que le patient va développer avec le temps mais aussi de récupérer facilement les fonctions qui sont récupérables , qui fait que certain patients avant même de quitter les urgences récupèrent le maximum possible ».

Ce praticien de regretter que par ignorance « c’est après 4 ou 5 mois ou même une année passée qu’on dit d’aller faire kiné. En Europe même les personnes saines consultent les médecins rééducateurs ».

S’agissant des techniciens collaborateurs à la médecine physique et de réadaptation, le spécialiste cite entre autres, les infirmiers, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, orthophonistes, assistantes sociales, les podo-orthésistes.

« Au Niger après nous les médecins rééducateurs, nous n’avons que des kinésithérapeutes » a-t-il révélé.

AAI/CA/ANP/022/Octobre 2023

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