Niamey, 17 fév. (ANP)-Le séminaire national d’information et de sensibilisation sur ‘’ la législation communautaire de la concurrence’’ a clos ses travaux vendredi à Niamey, par une série de recommandations. Les participants issus de plusieurs secteurs d’activités nommant le commerce, la justice, la presse et la société civile, ont recommandé à l’Etat du Niger, de mettre en place une autorité de la concurrence qui veillera à l’application stricte de la loi sur la concurrence. Ils ont également préconisé d’accélérer le processus d’adoption de cette loi et de ses textes d’application.A l’endroit de l’Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA), le séminaire a recommandé de développer le cadre d’échanges, de discussions et de partage d’expériences sur la problématique de la pratique anticoncurrentielle. Il lui est aussi demandé de réactiver le Réseau des consommateurs de l’espace communautaire afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle d’alerte sur les dysfonctionnements observés sur les marchés. Une dizaine de thématiques ont été présentés aux participants au cours de cet atelier de cinq jours. Il s’agit notamment du droit communautaire de la concurrence, des accords et autres pratiques interdites, des pratiques anticoncurrentielles imputables aux Etats membres, du cadre réglementaire de la concurrence au Niger, des aides publiques, des procédures applicables aux ententes et abus de positions dominante.L’organisation de cette rencontre par la Commission de l’UEMOA et soutenue par l’Union Européenne à travers le Programme d’appui à l’Intégration Economique Régionale et au Commerce (IERC) avait pour objectif principal, de développer la culture de la concurrence auprès des agents des structures nationales de régulation de la concurrence, des professionnels concernés par les règles de concurrence ainsi que des membres de la société civile. En terme clair, il s’était agi d’informer les participants sur les enjeux liés à l’importance des règles de concurrence dans le processus d’intégration régionale de l’UEMOA, de faire connaitre ces règles communautaires aux différents acteurs, de favoriser la synergie entre les administrations chargées des questions de concurrence et les autres acteurs concernés et de faire un plaidoyer sur la nécessité de la mise en place d’un réseau national pour l’application des règles de la concurrence. Créée le 10 janvier 1994, rappelle-t-on, l’UEMOA a pour objectifs, entre autres, le renforcement de la compétitivité des activités économiques et financières des Etats membres par l’établissement d’un marché ouvert et concurrentiel et la création d’un environnement juridique rationnalisé et harmonisé. Elle regroupe huit (8) pays ayant en partage l’usage du FCFA : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Niger, le Mali, la Guinée Bissau, le Sénégal.AMC/ANP/FEV 2018