Niamey,16Mai (ANP)-Les travaux de la première Conférence Internationale de haut niveau sur l’approche civile dans la lutte contre le terrorisme, se sont ouverts ce mardi 16 Mai 2023 au centre international de conférence Mahamat Gandhi de Niamey.
Trois (3) jours, durant les participants à cette rencontre débattront autours de 10(dix) panels qui portent principalement sur identification des problèmes ; la recherche des solutions, le partage des meilleures pratiques ; et comment réfléchir sur des dispositifs innovants et efficients développés par divers pays dans la lutte contre l’extrémisme violent.
En présidant la séance inaugurale de cette conférence , le ministre de l’intérieur et de la décentralisation du Niger M. Hamadou Adamou Souley a rappelé que pour faire face à cette question de l’extrémisme violent en plus des efforts consentis par les Etats, des initiatives ont été développées au niveau régional et international à travers l’institution du G5 sahel et ses composantes militaires et policiers en 2014, la Coalition Anti Daesh établie la même année et depuis 2020, la coalition pour sauver le sahel et le partenariat pour la stabilité et la sécurité au sahel(P3S).
De ce fait, ajoute -t-il « une stratégie globale axée sur les défis liés l’extrémisme violent dans le strict respect des droits de l’homme et de l’état de droit et incluant l’ensemble des acteurs de l’action sera nécessaire à l’obtention de résultats concrets nécessaire ».
Pour M. Hamadou Adamou Souley , plusieurs facteurs de vulnérabilité plombent les réponses que beaucoup de nos états tentent d’apporter à la question de l’extrémisme violent soulignant au passage l’inefficacité sur le long terme d’une approche basée sur les aspects uniquement militaires ; les dysfonctionnements du traitement judiciaire , source de frustration et de radicalisation potentielle des mis en causes et de leurs familles ; des insuffisances dans la stratégie de prévention , de recherche du renseignement et d’investigations .
Pour apporter des réponses durables à la menace terroriste, « il est urgent de protéger juridiquement l’action de nos forces de défense et de sécurité », indiqué le ministre en charge de l’intérieur qui explique que « cette judiciarisation doit être complétée par le renforcement de la chaine pénale pour donner au pouvoir judiciaire toute sa place dans cette lutte et renforcer le lien entre les FDS, l’Etat et les populations ».
L’autre volet qu’il faudrait aussi étudier est celui de la déradicalisation », a-t-il ajouté.
Auparavant, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger M. Salvador Pinto da França a dans son intervention réaffirmé leur détermination à accompagner les partenaires dans le renforcement des moyens humains, budgétaires, juridiques essentiels dans la consolidation de la résilience sécuritaires.
« Se donner les moyens civils de lutter de façons efficaces contre le terrorisme dans le strict respect des droits de l’homme, de l’état de droit, c’est défendre la liberté que les groupes terroristes cherchent à anéantir et qu’il nous est cher que nous tenons à préserver », a-t-il fait savoir.
Le coordinateur de l’Union Européenne pour la lutte contre le terrorisme M. ilkka Salmi a pour sa part, relevé que les expériences qu’ils ont eu avec l’Irak et la Syrie montrent que le terrorisme au sahel a besoin d’une attention particulaire et que cette rencontre de Niamey est une occasion pour réfléchir à une solution durable.
Après avoir rappelé que les états membres de l’UE ont déjà un engament militaire avec le sahel pour pouvoir rétablir la sécuritaire, M. ilkka Salmi a fait comprendre que les actions militaires à elles seuls ne suffises pas et c’est pourquoi l’UE a toujours fait la promotion des approches civiles telle que la mission l’Eucap Sahel Niger.
Cette conférence internationale est organisée par le gouvernement Nigérien, en collaboration avec la délégation de l’Union Européenne au Niger et avec l’appui de technique de la mission Eucap Sahel Niger.
AIO/SML/ANP/103/Mai 2023