Niamey, 07 Février (ANP) – La 18ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) s’est ouverte ce mercredi 7 février au Palais des Congrès de Niamey.Cette rencontre qui entre dans le cadre de la tenue des instances statutaires du CILSS, qu’abrite la capitale nigérienne, a vu la présence, aux côtés du Président Issoufou Mahamadou, de plusieurs de ses pairs des pays membres de l’Organisation, notamment ceux du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal, du Tchad, mais aussi le Premier Ministre du Togo.La rencontre des Chefs d’Etat fait suite à la 53ème Session ordinaire du Conseil des Ministres et à la 25ème réunion du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS) de cette Organisation internationale.En procédant à l’ouverture de cette rencontre, le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement du CILSS, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a de facto fait remarquer que « notre combat pour la sécurité alimentaire est à hauteur humaine », car « nous vivons les changements climatiques dans nos chairs », notant que « ce sommet se tient à un moment où la région fait face à des défis sans précédent ».Aussi, a-t-il réitéré l’engagement des Chefs d’État pour un Sahel prospère, se félicitant du fait que la campagne 2017-2018 augure des perspectives heureuses. Il a, en outre, invité ses autres pairs et tous les partenaires du CILSS à s’investir sans relâche pour l’opérationnalisation de la reforme de l’organisation entamée après la crise de 2016, saluant au passage la coopération d’intégration sous régionale en vue avec la CEDEAO et l’UEMOA.Auparavant, le Président Issoufou Mahamadou, dans son discours de bienvenue, s’est réjoui de la présence des Chefs d’État qui conforte leur engagement à mener à bien les objectifs du CILSS. Et parce qu’il est établi que l’une des causes de l’aggravation du déséquilibre environnemental au Sahel est la désertification, le Président Issoufou Mahamadou a rappelé aux Chefs d’État les engagements pris au sommet de Bamako, avant de noter quelques avancées enregistrées aujourd’hui. Selon lui, la rencontre de Niamey est une opportunité pour évaluer l’état de mise en œuvre des politiques nationales en la matière, notant que l’expérience nigérienne de l’Initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens) pouvait servir de référence.Quant au Président tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de la CEMAC et de la CEN-SAD, il a appelé à la mutualisation des efforts face à la situation anormale de vulnérabilité des États du Sahel, alors que le Président Macky Sall du Sénégal opte pour l’adoption d’une stratégie de développement agricole et un échange d’expériences entre les Etats au regard du constat selon lequel « le Sahel est le concentré de tous les maux liés aux changements climatiques ».Cette 18ème Conférence, note-t-on, aura à examiner plusieurs questions relatives à la vie de l’Organisation, particulièrement son financement, mais aussi la réforme en cours de l’Institution. Il est également attendu le passage de témoin au Président burkinabé Roch Marc Christian Kabore et la nomination du Directeur général du Centre régional AGRHYMET, un organe spécialisé du CILSS, dont le siège est basé à Niamey.KPM/AMC/ANP/Février 2018