ABUJA (Nigeria), 20 Juin (ANP) – Une réunion tripartite sur la mise en œuvre du Projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP) s’est ouverte ce lundi 20 juin 2022 en début d’après-midi à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Elle regroupe notamment le Ministre du Pétrole du Niger, M. Mahamane Sani MAHAMADOU, le Ministre Délégué aux Ressources Pétrolières du Nigeria, M. Timipre SYLVA, et le Ministre de l’Energie et des Mines de l’Algérie, M. Mohamed ARKAB.
Les Directeurs Généraux des Sociétés Nationales Pétrolières et des Sponsors du Projet prennent également part à cette rencontre qui durera deux (2) jours.
La réunion a pour objectif principal d’installer une Task-force et de définir le cadre de la réactualisation de l’étude de faisabilité projet. Elle fait suite, note-t-on, à celle tenue, le 16 février 2022 à Niamey, en marge du 3ème Forum des Mines et du Pétrole de la CEDEAO (ECOMOF 2022).
Sur proposition du Niger, la réunion de Niamey, axée sur la relance de cet important projet, avait été sanctionnée par la signature d’une déclaration dite de Niamey, qui avait notamment décidé de la mise en place d’une Task-Force qui se réunira régulièrement afin de travailler dans ce sens.
A l’ouverture de la réunion d’Abuja, le Ministre du Pétrole du Niger Mahamane Sani MAHAMADOU, s’est d’abord réjoui du fait que la réunion de Niamey ait réussi à impulser un souffle nouveau au Projet du TransSaharian Gas Pipeline (TSGP), « un projet structurant africain, intégrateur et pourvoyeur de grande valeur économique ».
Le Ministre du Pétrole a ensuite fait observer que la réunion d’Abuja, quant à elle, matérialise la volonté des trois pays qui ont « fait le choix de mettre en commun toutes les énergies et les intelligences pour redémarrer ce projet et l’amener à bon port ».
Il a, en outre, indiqué qu’il s’agira désormais de « travailler avec la célérité nécessaire pour franchir les paliers importants, qui nous permettront de consolider notre volonté commune de faire aboutir ce Projet », en saisissant notamment « cette opportunité rarissime que nous offrent les mutations en cours dans le monde ».
Le fait est que, a conclu le Ministre Mahamane Sani MAHAMADOU, « ce projet a une importance particulière pour le Niger, où le taux d’accès à l’électricité est bas et l’énergie conventionnelle coûte chère ». Selon lui, il va donc permettre de donner un meilleur accès à l’énergie, tout en baissant considérablement son coût.
Quant au Ministre de l’Energie et des Mines de l’Algérie Mohamed ARKAB, il a salué cette « démarche qui démontre la volonté des trois pays de rendre opérationnel le Projet du Gazoduc TransSaharien » à un moment où le gaz se présente comme l’énergie d’excellence pour assurer la transition énergétique.
Selon lui, le TSGP, en plus de ses nombreux avantages aussi bien le développement local que dans la consolidation des infrastructures existantes et la forte intégration du contenu local, sera cette nouvelle source d’approvisionnement pour le mix énergétique futur. Et comme infrastructure régionale de portée internationale, il jouera, en outre, un rôle majeur dans l’émergence du marché africain de l’énergie.
Pour sa part, le Ministre Délégué aux Ressources Pétrolières du Nigeria, Chief Timipre SYLVA, il s’est beaucoup attardé sur l’importance de ce projet pour son pays, le Nigeria, qui est un grand producteur de gaz, mais aussi du fait qu’il porte en lui le symbole de l’intégration africaine et internationale.
D’une longueur de 4.128 kilomètres, ce gazoduc partira de Warri au Nigeria et aboutira à Hassi R’Mel en Algérie en passant par le Niger. Il devrait permettre à l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz naturel.
KPM/SML/ANP/133/ Juin 2022