Niamey, 10 Juillet (ANP) – A l’initiative du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya, principal parti de la majorité au pouvoir), une table ronde sur le forum des médias du Conseil des partis politiques africains a regroupé, le 8 juillet dernier à l’hôtel Gaweye de Niamey, plusieurs participants venus de nombreux pays africains.
Cette table ronde qui a porté sur le thème « Liberté, Responsabilité et Régulation des médias : cas du Niger » a été présidée par le président du Comité exécutif national du PNDS Tarayya, M. Mohamed Bazoum, en présence du Secrétaire général du Conseil des partis politiques africains et du nouveau président du Forum des medias du conseil des partis politiques africains, l’Ethiopien M. Kebede Kassa, ainsi que plusieurs autres invités.
La table ronde a été animée par le Vice-président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), M. Ali Ousseini Sountalma. La rencontre de Niamey a pour objectif de mener des réflexions approfondies sur le forum des medias du Conseil des partis politiques africains qui est une organisation très jeune. Au cours du panel, le Vice-président du CSC, après avoir analysé le régime juridique institué par l’ordonnance du 04 juin 2010 qui encadre l’exercice et définit le régime de la liberté de presse au Niger, a indiqué qu’on peut dire que la presse est libre au Niger et le pendant de la liberté, c’est la responsabilité.
« En 2017, a informé M. Ali Ousseini Sountalma, le paysage médiatique comprend 14 télévisions privées, 36 radios privées commerciales et 165 radios communautaires associatives », avant de rappeler qu’en 2015, le Niger a reculé dans le classement de Reporter Sans Frontières (RSF) non pas par la faute des pouvoirs publics mais par la faute des médias et des journalistes qui ont mal utilisé leur liberté.
En ce qui concerne la responsabilité des journalistes, il a souligné que la responsabilité du journaliste vis-à-vis du public prime devant toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics. La mission d’information comprend nécessairement des limites que les journalistes nigériens eux-mêmes s’imposent à travers une Charte dans laquelle, en toute responsabilité, ils considèrent que leurs devoirs sont plus nombreux que leurs droits.
Quant à la régulation des médias, le Vice-président du CSC a fait comprendre à l’assistance qu’au Niger la fin du monopole de l’Etat dans le domaine de l’Information a engendré la naissance d’un cadre concurrentiel entre les secteurs public et privé et a nécessité la création d’un organe de régulation des medias dénommé Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Ce dernier a pour mission de réguler la presse écrite, audiovisuelle, la presse électronique et la publicité par voie de presse.
En clôturant cette rencontre, le président du Comité exécutif national du PNDS Tarayya s’est réjoui du fait que les discussions qui ont eu lieu à cette occasion ont permis à l’ensemble des participants de se rendre compte des défis auxquels les jeunes démocraties font face en Afrique. « C’est un grand défi de pouvoir réaliser l’équilibre entre le principe de la liberté et son pendant qu’est la responsabilité. Nous avons fait l’option dans nos différents pays africains, pour la plupart, de la démocratie intégrale qui suppose la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Elle se traduit par le principe de la liberté des médias. Il revient à chacun de nos pays de réaliser les conditions d’une saine régulation des medias qui fasse jouer aux journalistes leur rôle dans l’éveil de conscience, dans le développement de la conscience citoyenne », a déclaré M. Bazoum Mohamed.
(Source : ONEP)
KPM/AMC/ANP/Juillet 2017