Maradi, 21 Février (ANP)- Le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique, M. Douada Mamadou Marthé, a ouvert mardi dernier à Maradi, les travaux de la réunion annuelle des cadres de son Ministère. ‘’ Quelle gouvernance après l’évaluation des enseignants contractuels ? ’’ Tel est le thème retenu pour cette réunion qui s’inscrit dans le cadre des échanges réguliers entre les responsables des structures centrales et déconcentrées. Au cours de leurs travaux, les participants vont dresser le bilan de l’année écoulée avant de se prononcer sur les actions à mener pendant les prochaines années dans le secteur de l’enseignement primaire. Selon le Ministre Daouda Mamadou Marthé qui présidait la cérémonie inaugurale, ‘’ l’évaluation des enseignants contractuels qui fait partie intégrante de la feuille de route sur la recherche de la qualité, a constitué un tournant décisif après lequel ils devront repenser de fond en comble le système éducatif. « Nous avons décidé cette année de mettre un accent particulier sur un autre axe de la feuille de route, la gouvernance scolaire et le pilotage du système, pans essentiels de la recherche de la qualité » a-t-il dit. Daouda Mamadou Marthé a declaré que le résultat obtenu lors de l’évaluation des enseignants a mis à nu de graves dysfonctionnements dans le domaine de la formation initiale et continue, mais aussi dans la gestion des ressources humaines, notamment à travers le recrutement fantaisiste d’enseignants contractuels.‘’ Désormais, ne doit plus être enseignant qui veut, mais qui peut » a –t-il averti.Le Ministre a aussi insisté sur la répartition inéquitable des enseignants sur le territoire national. Il a martelé ’’ qu’ils ne pourront plus continuer à observer la forte concentration du corps enseignant dans les gros centres urbains, pendant que ces mêmes ressources humaines tarissent en milieu rural, quand on sait que 80% de notre population vit dans les campagnes. ‘’‘’Aussi, a-t-il évoqué l’épineuse question du regroupement des écoles à faibles effectifs afin de permettre à l’Etat de mieux promouvoir une gestion plus rationnelle de ses ressources financières, humaines et matérielles. ‘’ La création anarchique des écoles, au mépris des normes édictées par la carte scolaire ne sera plus tolérée ‘‘a prévenu Daouda Marthé.Le Gouverneur de la Région de Maradi, M. Zakari Oumarou, pour sa part, a repris une citation de l’ancien Président sud-africain Nelson Mandela : « l’éducation est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde ». Pour lui, c’est aussi la vision des autorités de la 7ème République qui font de la qualité de l’éducation et du développement du capital humain la priorité de leurs priorités.AT/AMC/ANP/Février 2018