NIAMEY, 14 octobre (ANP) – Le Secrétaire Général de la Présidence de la République, M. Mohamed Cheloutan, a présidé, ce mercredi 14 octobre 2020 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, l’ouverture de l’atelier national de validation de la Stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de la lutte contre l’extrémisme violent.
L’objectif de ce projet est de contribuer à créer les conditions optimales favorables à la stabilité du Niger, au renforcement d’une paix sociale durable et à l’amélioration de la sécurité humaine.
L’importance de ce document, rendu possible grâce à l’appui des Etats-Unis d’Amérique, est de viser la préservation de la paix et de la sécurité par les moyens de la prévention.
Grâce au Programme de partenariat pour la paix (P4P) de l’USAID, le Centre national d’études stratégiques et de sécurité (CNESS) a pu conduire l’élaboration de ce projet de document de stratégie que les participants de cet atelier auront à examiner.
En ouvrant ces travaux, le Secrétaire Général de la Présidence de la République du Niger a indiqué que la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme « sont autant de concepts que des réalités qui menacent au quotidien la vie des populations nigériennes et celle de la sous-région ».
Pour s’inscrire dans la dynamique de la prévention, dès le mois de novembre 2018, « le gouvernement du Niger a engagé, sous la maîtrise d’œuvre technique du CNESS, le processus d’élaboration d’une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent », a informé M. Mohamed Cheloutan, tout en se disant convaincu « que la vigilance des membres du comité de pilotage et l’expertise des points focaux et des différents participants apporteront les corrections et enrichissements nécessaires à l’amélioration du projet de document de stratégie ».
Le Directeur du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS), le Colonel-major Mahamadou Seidou Magagi a rappelé qu’avec « le lien évident entre extrémisme violent et radicalisation, aucune lutte efficace et durable contre les extrémismes ne peut se faire sans prévenir la radicalisation ».
Il a ensuite indiqué que c’est en vue de résorber l’insécurité qui prévaut dans certaines régions du Niger et prévenir que pareils cas n’essaime dans les autres régions que « l’Etat a décidé de doter notre pays d’une stratégie de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent. Et le CNESS, conformément à son rôle, a été chargé de conduire le processus d’élaboration qui va se faire avec le soutien technique de l’USAID ».
Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Niger, M. Eric Whitaker a estimé que le travail du CNESS, soutenu par l’USAID, « se situe dans une logique d’intégration régionale voulue par les Etats membres du G5 Sahel, pour une meilleure réponse au phénomène de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans le Sahel ».
Et le projet « contribue à l’objectif du gouvernement des Etats-Unis de réduire la vulnérabilité à l’extrémisme violent au Niger et en Afrique de l’Ouest », a poursuivi le diplomate américain.
Cet exercice basé sur la stratégie de développement durable et de croissance inclusive du Niger-2035 et le plan de développement économique et social pour le Niger-2021, « est aussi fondé sur les principes cardinaux du guide régional de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, élaboré par le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel en collaboration avec l’USAID », a enfin souligné l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Niger.
Notons qu’au cours de cette cérémonie, le Secrétaire Permanent du G5 Sahel, M. Mahaman Sambo Sidikou, a intervenu par visioconférence pour féliciter le Niger qui s’est doté de ce document stratégique, avant d’assurer de « la disponibilité du G5 Sahel à accompagner les pays membres dans leur combat contre toute forme de radicalisation et d’extrémisme violent ».
SML/KPM/ANP-080 Octobre 2020