Niger : Résilience et patriotisme contre les sanctions illégales de la CEDEAO et de l’UEMOA :

Niger : Résilience et patriotisme contre les sanctions illégales de la CEDEAO et de l’UEMOA :

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Niamey, 25 juill (ANP)- Les sanctions de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’union économique monétaire ouest africaine (UEMOA), organisations communautaires contre le Niger au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023 ont certes impacté le quotidien des populations mais elles ont servi de catalyseur de la résilience et du patriotisme.

 Ces mesures ont ainsi pour effet de mobilisation autour des autorités militaires du CNSP pour   soutenir leur combat pour l’indépendance et la souveraineté du pays et dénoncer les sanctions.    

 Le régime de sanctions décrété de la CEDEAO et l’UEMOA qui était jugé illégal et inhumain n’existant nulle part dans les textes fondateurs de ces deux institutions, avait été décidé le 28 juillet 2023 au cours d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat.

La population s’est levée, à travers meetings, marches et séances de prières collectives, pour   dénoncer le comportement de ces deux institutions aux antipodes des idéaux qu’elles devaient poursuivre. 

Ces sanctions concernaient la fermeture des frontières aériennes et terrestres entre le Niger et les pays de l’UEMOA, l’interdiction de survol de l’espace à tout aéronef en provenance ou à destination du Niger, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger, y compris celles portant sur les produits pétroliers, l’électricité, médicaments, la suspension de toutes les transactions financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger et le gel des avoirs financiers et monétaires de l’État du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA.

La CEDEAO et l’UEMOA ont également gelé les avoirs financiers et monétaires des entreprises publiques et parapubliques du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA, suspendu les opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les autres pays, toute assistance et transaction financière en faveur du Niger par les institutions de financement de l’UEMOA, interdit de voyage aux auteurs de ce coup d’Etat, gelé leurs avoirs et la confiscation de leur patrimoine.

Selon toujours les deux institutions, l’interdiction de voyager, le gel des avoirs ainsi que la confiscation des biens s’appliquent à toutes les personnes civiles ou militaires qui participent à des institutions, organes de gouvernement que tenteraient de constituer les militaires dans ce coup de force, elles s’appliqueraient également aux familles des personnes concernées qui seraient en outre interdites de séjour dans les pays de l’espace UEMOA.

Il s’agissait pour la CEDEAO et l’UEMOA de faire pression sur les autorités militaires du Niger en créant un soulèvement populaire contre elles, afin de rétablir le président déchu sur son fauteuil. Elles ont même brandi la menace d’une intervention militaire dans le pays pour atteindre leur objectif, sans compter la détermination de la population à soutenir les autorités militaires dont les idéaux coïncident avec les aspirations de celle-ci. 

Face à cette situation, le Niger, soutenu par ses voisins du Burkina Faso et du Mali en première ligne, le Togo et le Tchad, a développé une stratégie visant à approvisionner le pays en produits de première nécessité via le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey et ce sous escorte militaire.  Il s’agissait des produits comme les médicaments, les céréales et autres denrées alimentaires importées telles que le sucre, le lait en poudre et l’huile végétale.

Les autorités ont également levé certaines taxes sur les produits de première nécessité.

Par ailleurs, sur le corridor Benin-Niger officiellement fermé par application des sanctions, les échanges ont continué avec ce pays, mais par le fleuve, frontière naturelle entre les deux Etats.

Dans cette même volonté de réduire les effets de ces sanctions, et ce malgré leur levée depuis le 24 février 2024 à l’issue d’un autre sommet des chefs d’Etat de ces institutions, le gouvernement du Niger a mis en route des mesures en soutien à la population.

Il s’agit à la vente des céréales et de certaines denrées a prix modéré, la distribution ciblée gratuite des vivres, l’appui aux déplacés et aux familles des FDS tombées sur le champ d’honneur, la mobilisation de fonds de solidarité.  

Une des dernières actions est la réduction des prix des hydrocarbures pour lequel le litre de l’essence super 91 passe de 540 à 499f et celui du gasoil de 668 à 618f cfa. Cet abattement qui répond à une doléance des acteurs sociaux aura pour effet d’entrainement une baisse des tarifs des transports qui impactent les coûts des produits de première nécessité.

Tirant leçon de ces épisodes, le président du conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général Abdourahamane Tiani a dévoilé sa vision pour un Niger résilient face aux défis du moment.

Elle est bâtie autour de quatre axes que sont le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production pour la souveraineté économique. Il s’agit de travailler à faire en sorte que la population ait des espaces de productions via l’office national des aménagements hydroagricoles (ONAHA). Le dernier axe est, quant à lui, consacré au fonctionnement de l’administration avec un accent sur les questions de formation, y compris les programmes scolaires.

AS/CA/ANP 0144 juillet 2024     

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