Niamey, 17 Novembre (ANP) – L’ONG Diko, en collaboration avec l’ONG espagnole ACPP, organise, du 17 au 18 novembre 2020 à la Maison de la Presse de Niamey, un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur la participation politique des femmes aux élections.
C’est le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, en présence du Secrétaire Général de l’ONG Diko.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Promouvoir l’accès juste et équitable de la participation politique des femmes au Niger », cet atelier vise à outiller les hommes des médias sur les thématiques axées sur la promotion de la participation politique des femmes.
Dans son discours d’ouverture, le PCA de la Maison de la Presse a d’abord fait remarquer que « les femmes représentent plus de la moitié de la population totale de notre pays », avant d’expliquer que c’est « ce qui justifierait l’attention beaucoup plus conséquente dont elles sont actuellement l’objet de la part de l’Etat et de ses partenaires ».
En effet, a-t-il fait indiqué, « au-delà de la justification numérique, il faut dire que les femmes représentent un nombre important d’acteurs économiques engagés dans la réalisation du PIB,PNB, la sécurisation et l’autosuffisance alimentaires et la reproduction sociale ».
Selon lui donc, « la participation des femmes aux prises de décisions politiques est à l’évidence un des enjeux prioritaires de la lutte pour plus d’égalité, perçue aujourd’hui comme une exigence du développement ».
Il a, en outre, souligné que cette attention particulière montre une volonté de pallier la faible contribution des femmes à la gestion des affaires de la cité, ressentie, à juste titre, comme une injustice.
Selon toujours M. Ibrahim Harouna, « les attentes des femmes sont nombreuses et multiformes en termes de satisfaction de leurs droits fondamentaux ». Aussi, a-t-il déclaré, « la contribution des journalistes sur le sujet vise à favoriser l’accessibilité des citoyens aux informations les plus actuelles et essentielles sur la participation politique des femmes au Niger ».
Pour sa part, le Secrétaire Général de l’ONG Diko, M. Amoustapha Amadou, a indiqué que « les femmes, du fait des obstacles socio-culturels qui consacrent l’inégalité de statuts et de rôles sociaux entre les genres et fondent la résistance au partage du pouvoir entre eux, l’arène de la politique locale n’est pas l’espace des femmes, actrices du dedans et non de la vie publique ».
Le Secrétaire Général de l’ONG Diko de souligner que « dans le système politique, elles se voient trop souvent laissées pour compte des enjeux locaux et reléguées à la dernière place ». D’où, a expliqué M. Moustapha Amadou, le nécessaire « positionnement des femmes aux postes stratégiques des partis politiques », en ce qu’il constitue pour elles « le chemin obligatoire pour participer à la vie politique du pays ».
AAM/KPM/ANP-093 Novembre 2020