Le Premier ministre interpelé sur la situation d’insécurité et l’afflux des réfugiés dans la région de Diffa
NIAMEY, 31 Déc. (ANP) – Le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, a été interpelé, mardi au Parlement, par un groupe de députés sur la situation d’insécurité et l’afflux des réfugiés dans la région de Diffa, nés des exactions du groupe islamiste Boko Haram dans les régions du nord Nigeria, frontalières du Niger.
C’est le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, Hassoumi Massoudou, qui a répondu à cette question d’actualité.
Les auteurs de l’interpellation ont voulu savoir un ‘’peu plus’’ sur les mesures prises par le gouvernement nigérien relativement aux conséquences, dans cette région du Niger, de la de situation sécuritaire au Nigeria qui se traduisent par le mouvement des milliers de civils fuyant les combats entre l’Armée nigériane et le mouvement armé Boko Haram pour s’y réfugier.
Les députés interpellateurs ont expliqué leur initiative par les proportions humanitaires inquiétantes que prennent les événements.
En réponse, le ministre Hassoumi Massoudou a expliqué à la Représentation nationale que c’est parce que le gouvernement du Niger est ‘’très soucieux’’ de la situation dans la région de Diffa, que le Premier ministre s’y même rendu, il y a quelques jours, pour véritablement mesurer l’ampleur de la situation sur le terrain.
C’est ainsi que, selon le ministre de l’Intérieur, un plan d’urgence de 3 mois a été adopté par le gouvernement en Conseil des ministres pour apporter les réponses nécessaires aux préoccupations des populations aussi bien locales que celles déplacées et même retournées.
Ce plan prévisionnel de presque 20 milliards de francs CFA entend prendre en compte les questions de nourriture des populations mais aussi d’hébergement et d’éducation.
Sur le plan sécuritaire, le ministre de l’intérieur a indiqué que « le gouvernement du Niger a été prévoyant en prenant très vite des dispositions pour occuper en premier afin de sécuriser cette partie de la frontière nigérienne avec le Nigeria ».
Pour le ministre Hassoumi Massoudou, « rien n’a été laissé au hasard pour répondre efficacement à cette situation ».
KPM/ AMC/ANP/Décembre 2014
