Ouverture des travaux de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale du Niger
NIAMEY, 1erOct (ANP) – Les travaux de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale du Niger au titre de l’année 2014 se sont ouverts ce mercredi 1er octobre 2014 à l’hémicycle de ladite Institution, sis Place de la Concertation de Niamey.
C’est le 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, Mohamed Ben Omar, qui a procédé à l’ouverture de cette session dite budgétaire en présence du Premier Ministre, des Présidents d’autres Institutions de la République, des membres du Gouvernement et de plusieurs autres invités
Dans son discours, le 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale du Niger, après avoir rappelé les dispositions légales qui ont permis l’ouverture de cette session ordinaire, notamment l’article 91, alinéa 2 de la Constitution nigérienne du 25 novembre 2010, et l’article 101 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, a voulu placer cette session dans son contexte.
En effet, selon Mohamed Ben Omar, cette session, appelée à examiner le budget de l’Etat du Niger pour l’année 2015, « se tient dans un contexte particulier, caractérisé par la persistance de l’insécurité dans les pays voisins du nôtre, par l’apparition du virus d’Ebola en Afrique de l’Ouest et par une campagne agricole encore incertaine ».
Sur le plan sécuritaire, le 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale du Niger a déploré la persistance d’une insécurité permanente dans la zone sahélo-saharienne, liée notamment à la recrudescence et l’accroissement des trafics d’armes, de stupéfiants et de migrants, mais aussi BokoHaram qui s’implante et gagne du terrain au Nigeria, le chaos qui s’est installé en Libye ou encore la situation au Mali qui n’est pas totalement maîtrisée.
Mohamed Ben Omar s’est tout de même réjoui qu’au Niger, « les Institutions de l’Etat fonctionnent régulièrement ».
L’autre particularité de cette session, selon toujours le 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, est qu’elle s’ouvre en l’absence du président de l’Institution, Hama Amadou, « impliqué dans une affaire de droit commun dite de ‘’supposition d’enfants’’ et pour laquelle le 26 août dernier, le bureau de l’Assemblée Nationale a répondu favorablement à la demande du gouvernement de mettre le député Hama Amadou à la disposition de la justice nigérienne.
Pour Mohamed ben Omar, « telle qu’elle a été conduite, cette procédure a eu le mérite de symboliser une grande leçon se rapportant à la pratique démocratique et à l’Etat de droit, leçon par laquelle l’Assemblée Nationale s’illustre comme l’Institution la mieux indiquée pour faire valoir et amplifier la pertinence des valeurs républicaines et des règles du jeu démocratique ».
Les députés de l’opposition parlementaire (MNSD, CDS, MODEN/FA LUMANA) ont refusé de prendre part à cette cérémonie, estimant que la date arrêtée pour l’ouverture de cette session par le président Hama Amadou, depuis Paris où il est fuite, est plutôt le 7 octobre prochain et non le 1er octobre.
Par contre, des députés de l’opposition ayant accepté d’accompagner le programme du gouvernement nigérien y ont répondu présents.
KPM/DMM/ANP/Oct 2014