NIAMEY, 16 Juin (ANP) – L’Opposition politique nigérienne, regroupée au sein du Front pour la Démocratie et la République (FDR), du Front de l’Opposition Indépendante (FOI), du Front Patriotique (FP) et du Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République (FRDDR), dans une déclaration rendue publique ce mardi 16 juin 2020, rejette toutes les propositions issues de la réunion extraordinaire du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) tenue le vendredi 12 juin dernier.Cette dernière session du CNDP à laquelle l’Opposition politique n’avait pas pris part s’est accordée sur la nécessité de revoir l’organisation des élections locales, parce que ne pouvant pas être tenues dans les délais, selon le chronogramme actuel.La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a, à l’occasion de cette réunion du CNDP, annoncé avoir accusé un retard dans l’élaboration du fichier électoral biométrique, initialement prévu pour être disponible à la date du 19 Août 2020, à cause notamment de l’insécurité, la pandémie du Covid-19 et de la grève de ses agents.Pour l’Opposition politique, il s’agit là de « manœuvres et autres manipulations orchestrées par le pouvoir à travers un code électoral non consensuel, une CENI maison, une Cour Constitutionnelle partisane, des audiences foraines fantaisistes, un semblant de biométrie sous la houlette d’un opérateur technique « ami » » qui « exposent notre pays à des périls imprévisibles ».Cette coalition des partis politiques opposés au régime de la 7ème République affirme qu’elle « ne saurait accepter, en aucune manière, la réédition des élections de 2016 » et qu’aucun « report d’un scrutin, quel qu’il soit, aucune mutilation de l’électorat tendant à priver la 9ème Région (Diaspora, ndlr) de son droit de vote ne sont recevables par l’Opposition politique ».Dans cette déclaration et après avoir porté des griefs au régime du Président Issoufou Mahamadou, l’Opposition politique nigérienne a également exigé « le traitement judiciaire diligent de tous les cas de malversations connus à ce jour, celui du Ministère de la Défense Nationale en premier », mais aussi l’audit des autres institutions de l’Etat ; la destitution de tous les responsables politiques et administratifs impliqués dans les différentes affaires en attendant leurs traitements judiciaires ; la lutte contre la corruption, les passe-droits et la fin de l’impunité et l’égalité des Nigériens devant la loi.Les Elections locales et générales sont prévues en fin 2020 et début 2021.KPM/CA/ANP/ 077 Juin 2020