Niamey, 20 janvier (ANP) – Au Niger, les cinq représentants des partis politiques de l’opposition à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ont prêté serment devant la Cour Constitutionnelle ce mardi 19 janvier 2021.
La cérémonie solennelle a été présidée par le président de ladite Cour, M. Bouba Mahamane. Elle fait suite au décret signé le 11 janvier dernier par le Président de la République portant nomination des nouveaux membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au titre des représentants des partis politiques, et la lettre de saisine de la Cour Constitutionnelle pour leur prestation de serment.
Les représentants désignés des partis de l’opposition ont juré selon la formule consacrée du serment avant d’être renvoyés à l’exercice de leur fonction.
A l’issue de cette cérémonie, le président de la CENI, Me Issaka Sounna a dit toute sa satisfaction de voir enfin les représentants de l’opposition politique prendre leurs places au sein de la CENI.
« Aujourd’hui, nous sommes heureux d’avoir assisté à cette cérémonie consacrant la venue de l’opposition pour compléter le dispositif administratif et fonctionnel de la CENI », a-t-il déclaré, avant d’indiquer que l’arrivée de l’opposition est la preuve que le travail que la CENI est en train de mener, en dépit de quelques difficultés, « est bien et doit continuer dans ce sens », en ce qu’il « est accepté comme un travail raisonnable, juste et équitable et l’ensemble des citoyens croient à ce processus ».
« Nous espérons poursuivre ensemble pour le succès de notre processus électoral », a-t-il enfin souhaité, avant de relever que tous les regards sont actuellement rivés sur le Niger, qui est entrain de réussir sa première passation démocratique du pouvoir.
« L’environnement électoral qui caractérise le Niger voudrait que le résultat des élections soit un modèle. La venue de l’opposition permettra à la CENI de renforcer le crédit du travail, la réalisation du travail dans la paix, la sérénité et la confiance », a estimé Me Issaka Sounna qui, a par ailleurs, invité les Nigériens à œuvrer pour que le rendez-vous du 21 févier 2021 aboutisse dans des bonnes conditions pour que le président régulièrement et légalement élu soit applaudi par l’ensemble des Nigériens dans l’expression la plus saine de la souveraineté du Niger.
Le représentant des prestataires, M. Modi Alzouma a, pour sa part, indiqué que c’est à la fin du processus que la population nigérienne aura à féliciter ou sanctionner les membres de la CENI. Selon lui, c’est en ce moment-là que la population jugera la contribution que les nouveaux membres ont pu apporter dans l’amélioration du travail au niveau de la CENI. « Si aujourd’hui, nous avons décidé de reprendre nos fonctions, c’est pour apporter notre contribution dans ce travail de construction de l’édifice », a-t-il conclu.
ADA/KPM/ANP-070 Janvier